C’était jour de congé, c’était jour de congé, mais sans Daniel, il n’y avait plus de jour de congé. Hana n’était plus capable de se faire face. Et puis qu’aurait-elle fait d’un jour de congé, elle n’avait rien à lire, pas de lèvre à embrasser… Non il ne fallait pas qu’elle pense à Daniel, pas encore. Elle devait se concentrer sur la tâche actuelle qu’elle c’était imposée, elle devait trier des pièces, ce n’était pas follement passionnant, mais ça l’empêchait de trop penser. Oui, elle n’était pas sensée travailler, oui elle entendait les autres dire qu’elle allait s’épuiser, mais elle faisait mine de ne point les entendre c’était mieux, mieux que d’être seule face à elle-même, face à ses pensées, face à sa mélancolie. Elle pensait tellement être forte, elle avait affronté la mort de son frère et de son père avec tant de courage, mais cette fois elle ne se sentait pas autant de force, elle se sentait d’une faiblesse infinie. Sa fille la fit sursauter. Elle était une affreuse mère en ce moment, elle s’était toujours vu comme une bonne mère, mais dernièrement elle n’était qu’une ombre, elle plissa des yeux sa fille avait-elle grandit ou s’était-elle tassée. Un léger sourire effleura ses lèvres quand elle vit que son bébé était toujours une boule d’énergie. Son bébé n’arrêtait pas de parler, elle était presque en train de la réprimander de travailler cette pipelette. Puis vint la demande, bah oui l’adolescente n’était pas venue pour rien la chercher dans son antre, elle avait un but cette canaille. Hana vit la demande, mais absolument pas ce qu’il s’y cachait derrière, elle était bien trop épuisée pour alors elle accepta parce qu’elle était vraiment une mère effroyable et que son adolescente méritait bien un peu de son temps, puis ses collègues étaient déjà en train d’abonder dans le sens de la petite. Elle posa ce qu’elle tenait dans les mains et les leva en signe de reddition.
- Très bien, très bien, d’accord je vais arrêter de bosser et t’accompagner prendre l’air. Tu as raison ma puce ça me fera du bien, ça nous fera du bien à toutes les deux… On pourrait courir un peu, puis aller sur le marché des natifs ça te dit ? Aurevoir tous le monde, à demain !
Tout en disant cela elle attrapa une veste et l’enfila, puis elle sortit avec sa fille direction l’ascenseur pour sortir.
- Ça va ma chérie sinon ?
Conversation bateau, mais rien que des nouvelles elle n’avait plus l’impression d’en prendre quotidiennement dernièrement.