Mission 1 : installation sur le site Alpha

Phosis. Qui choisissait le nom de ces planètes ? Julian ne le montrait pas, mais il avait la mort dans l’âme. Cette mission de reconnaissance, il avait l’impression qu’elle ne leur servirait pas à établir une nouvelle base, mais une nouvelle Terre. Pourraient-ils seulement un jour retourner chez eux ? Ces questions, il n’avait pas le droit de les aborder, si ce n’était avec le général Kane. Il était en position de force dans leur minuscule écosystème. Il devait toujours être positif et sûr de lui pour ne pas affoler les autres. Mais plutôt mourir que de faire le plaisir à Kane de voir quelques-unes de ses faiblesses. Alors il se taisait et gardait son air grave habituel. Il pouvait au moins remercier Kane sur une chose… Ils s’étaient entendus pour que Silver ne se tourne pas les pouces. Il avait sous ses ordres les éclaireurs et il ne les ménageait pas. On ne pouvait jamais être trop prudent dans cette position.

Tôt, Silver était parti avec son équipe pour s’assurer de sécuriser les lieux autour de leur campement temporaire. Ils n’avaient vu d’intérêt qu’un point d’eau qui n’était pas une surprise : ils avaient choisi cet endroit principalement à cause de l’eau qu’ils entendaient paresseusement couler. Quelques animaux qui s’étaient sauvés dès qu’ils les avaient vu. Ils avaient de la chance, pour le moment et quand Silver avait senti ses hommes se relâcher, il avait aboyé pour les rappeler à l’ordre. Il revenait seul au campement, mais ses soldats n’étaient pas loin, continuant d’assurer une certaine sécurité pour ceux qui s’étaient joint à l’effort collectif afin de faire de cet endroit un campement potable.

Silver s’arrête à la hauteur du général Kane, bras croisés, observant un instant les arrangements qui devaient tout juste venir d’être pris, vu le peu d’avancée pour le moment.

« Rien à signaler. », assure l’homme sur son ton grave habituel, préférant continuer de regarder ce qui se passait autour d’eux que de soutenir le regard perçant de l’autre militaire. « La rivière est effectivement tout près. On y a vu quelques animaux. Rien qui ne se soit pas sauvé à notre arrivée. »

Un soldat non loin les regardait avec curiosité, voulant sûrement en savoir plus sur ce que les éclaireurs avaient vu, mais Silver grogne :

« Vous n’avez rien de mieux à faire, soldat ?! Au travail ! »

Sur ce, il décroise les bras. Ça s’appliquait aussi à lui-même.

« J’ai vu quelques grosses pierres à dégager par là. Personne n’a encore voulu s’y attaquer. Je suppose que personne ne peut s’y mesurer, alors je vais m’en charger… »

Le tout avec un petit regard pour Kane, le premier, sourire en coin un brin moqueur aux lèvres. Il le cherchait… sans le faire directement, parce qu’il n’était pas idiot, non plus.

Résumé:

Mission 1

Installation sur le site alpha.

Cette planète est une bouffée d'air ! Bien entendu, je préfèrerais que nous soyons sur terre. Mais à défaut de pouvoir rentrer chez nous, nous devons nous créer des refuges sure où pouvoir nous réfugier en cas de problèmes sur Athéna. Tant que nous n'avons pas réparer l'E2PZ 2.0, il est hors de question pour nous de pouvoir rejoindre la terre. Nous sommes seuls dans cette nouvelle galaxie et de notre capacité à survivre ici dépend la vie de ceux qui nous ont suivi sur la mission Aurora. Je le vois, Silver n'est pas ravi et d'autres ne le sont pas plus que lui, mais nous devons avancer même si cela est difficile. Mon second est donc partis avec un groupe d'éclaireurs pour faire le tour des environs et moi, je donne mes ordres ici sur le camp, ou plutôt ce qui va devenir notre camp primaire de base ici.

Alors que j'examine les futurs plan que me montrent les ingénieurs, mon frère s'approche de moi. J'ai encore du mal à réaliser qu'il soit bien ici avec moi dans cette galaxie. Le travail lui donne chaud et comme beaucoup il apprécierait surement de porter une tenue plus décontractée, mais le temps est capricieux ici et nous devons surtout prendre garde à ne pas prendre froid. Le manque de médicaments pourrait nous tuer... Mais il n'a pas tord sur un point. Il nous faut plus de bras. "Oui, plus de bras nous seraient bien utile et d'ailleurs, il est temps pour moi d'aider aussi. Je vais me mettre à la tâche également." Je joins donc les gestes à la parole. Je remonte mes manches et je commence me diriger vers les arbres à déblayer.

Apparemment Thomas apprécierait d'être avec l'équipe des éclaireurs. D'ailleurs j'aperçois Silver qui revient. Lui et son équipe n'ont rien vue. La rivière est bien tout près et les animaux semblent vouloir nous laisser en paix. Je lui fais un signe de tête positif et je continue mon chemin vers les arbres alors qu'il me lance comme à son habitude une petite pic sur les grosses pierres pas encore déblayer de la clairière, mais je ne relève pas. Je me contente simplement de poser mes yeux sur lui et de dire : "On attendait votre retour Colonel. Maintenant que vous êtes là nous pourrions nous en charger ensemble ? Travaillons en équipe, montrons l'exemple à nos hommes." Puis je lui souris lui montrant alors un gros rocher que nous arriverions surement à retirer en travaillant ensemble.

(c) princessecapricieuse

Actions:

Installation sur le site Alpha

Et voici Zoé de retour sur le terrain. C’était sa première sortie après son expérience dans la jungle d’Athéna avec Arthur. Elle s’était demandée si elle allait être autorisée à repartir mission avec ce qui s’était passé la dernière fois. Elle s’était d’ailleurs demandée si elle voulait repartir en mission. Mais après les nombreux cauchemars qu’elle en a fait et avec du recul, Zoé trouvait finalement qu’elle ne s’était pas si mal débrouillée pour une première. Il était temps pour elle de retenter sa chance. Elle a donc saisi l’opportunité parfaite : une mission d’installation sur le site Alpha. Elle pourra aider un peu puis commencer à répertorier les créatures qui y vivent. De plus, Arthur était de la partie ce qui rassurait la biologiste, même si la probabilité que 2 missions banales à la suite se passent mal était faible.

Après être arrivée au campement, Zoé suivi le mouvement vers les arbres à déblayer. Elle pourrait aider à en enlever quelques-uns puis quand elle serait à court de force elle passerait à une autre activité. Elle s’approcha d’un morceau de tronc, sûre d’elle, et l’enroula de ses bras. Elle mit toutes ses forces pour tenter de le faire bouger mais il resta immobile. Immédiatement la biologiste regarda autour d’elle pour vérifier que tout le monde était trop occupé avec ses propres arbres pour avoir vu Zoé essayer de soulever un tronc cinq fois plus lourd qu’elle. Puis elle rigola seule de sa stupidité. Elle s’attaqua à des morceaux de bois plus petits, qu’elle pouvait porter seule en y mettant de la volonté.

Plusieurs morceaux de bois plus tard, elle ouvrit une énième fois sa gourde qu’elle avait accroché à sa ceinture. Elle porta le goulot à sa bouche mais aucun liquide ne sortit. Elle avait tout bu et n’avait pas prévu d’autre gourde. Elle se senti bête un instant. Voilà pourquoi il n’aurait pas fallu l’accepter sur cette mission. Elle avait donc deux options : mourir de soif, ce qui n’était pas très réjouissant, ou demander si quelqu’un était plus prévenant que Zoé, ce qui serait plutôt rabaissant. Elle ne connaissait personne et allait se faire passer pour une incapable en moins de deux. Elle se tourna vers le reste de l’équipe, en souriant pour cacher sa gêne. «Dites, quelqu’un aurait de l’eau en trop ?»

Résumé:

Une mission sur une planète supposément vide de civilisation humaine (ou extra-terrestre), c’était pas forcément le terrain le plus propice pour Camille mais dans le fond, qui sait ce qu’on pouvait y trouver, hm ?

Bref, ça expliquait qu’il soit là, s’occupant du bois comme un peu tout le monde… Il n’était pas d’une aide technique remarquable mais Camille se consolait en regardant de temps en temps en direction de la zoologiste de leur groupe qui semblait au moins autant que lui comment se rendre utile dans un exercice de force…

Ho, lui il l’avait vu tenter de déraciner un arbre comme si elle avait plus tenu d’Obélix que de Falbala… Il avait rit, en gentille taquinerie, mais aussi très vite détourné les yeux lorsqu’elle avait regardé autour d’elle, mi-honteuse mi-amusée par sa propre bêtise ! Disons qu’il trouvait ça revigorant et apaisant au milieu des soldats trop sérieux.

Parlant de soldats, c’est en voyant le Capitaine Kane prendre la clef des champs et en le suivant du regard qu’il remarque que le Général Kane était lui-même arrivé sur Phosis. Ils sont rapidement rejoint par Silver… Et Camille a un signe de la main pour le petit trio, comme on saluerait de vieilles connaissances sur un petit bout de route, inopinément. Oui bon…

Le professeur Derbyshire semble en manque d’eau et Camille s’approche d’elle, récupérant sa gourde pour la lui tendre avec le sourire.

« Il ne fait pas chaud mais entre les efforts et l’humidité hein... »

Il soupire lui-même. Déblayer le terrain c’était pas son activité phare disons. Un léger mouvement attire son regard sur sa propre épaule… Et Camille pousse un cri en venant donner des coups du revers de sa main sur son épaule et tout son bras, gesticulant deux secondes comme un bien heureux ! Lorsqu’il en a finit, la main sur le coeur qui battait la chamade, il réalise qu’il a attiré l’attention et de fait il se défend :

« Il y avait une bête ! Un gros mille-parttes ou je sais pas quoi ! »

Et parce qu’il sait quand même qu’il s’enfonce Camille déclare finalement, avec un self contrôle démentit par son verbiage et ses gestes encore un peu hâtif :

« Ca va. Tout va bien, merci ! Le professeur et moi on gère… ! Tout est sous contrôle. RAS ! »

La petite bête, l’espèce de mille-pattes, trouverait peut-être plus grâce à ses yeux qu’aux siens… On disait que c’était pas la petite bête qui pouvait manger la grosse mais qui sait hein ? Silver lui avait bien dit de se méfier d’un papillon sur Athéna… !

En tout cas, Derbyshire et lui formaient une belle équipe de bras cassés, chacun un peu à sa façon !

Spoiler:

Spoiler:

S’il n’avait pas eu un peu de selfcontrol, Silver aurait levé les yeux au ciel ! Arthur Kane pouvait être tellement plat et lisse, parfois. Il se serait au minimum attendu à ce que l’homme essaie de subtilement lui faire ravaler ses paroles. Mais soit il était trop niais pour ne pas remarquer la pique, soit il n’avait pas assez de colonne pour s’y opposer. Il a un geste de la main comme pour balayer la proposition d’aide du général de celle-ci. Qu’il l’aide s’il en avait envie. Lui se dirige d’un pas ferme vers les pierres, observant le chantier qui les attendait avant de se ruer dessus. Plusieurs pierres étaient faciles à prendre à bras. Ça lui rappelait juste avant les semences, quand il devait ramasser les cailloux dans les champs de ses parents à longueur de journée. Il s’était pris quelques bons coups de soleil et maux de dos de cette façon.

Au moment où il ramasse une grosse massue, Silver relève la tête en entendant l’autre Kane s’adresser à lui. Il retient de peine un soupir. Ils s’étaient donné le mot. Mais ça irait effectivement plus vite à trois, surtout trois hommes dont la force était leur meilleur attribut. Alors il acquiesce brièvement.

« Je vais briser les plus grosses à l’aide de la massue, sinon on va y passer la journée et se casser le dos. », explique-t-il simplement, se tournant déjà vers un des quelques monstres qu’ils devaient bouger de là. Il entend vaguement un de leurs éléments demander de l’eau et grogne mentalement qu’ils n’auraient pu trouver staff moins organisé, par moments ! Mais au même instant, voilà qu’un hurlement d’horreur se fait entendre. Silver s’élance déjà… mais stoppe net alors que Greco, auquel appartenait le hurlement, semble décider que tout va bien finalement. « Greco ! Un peu d’ordre ! Ce n’est pas le moment de lancer de fausses alertes ! »

Il marmonne un peu dans sa barbe tout en revenant jusqu’aux pierres. Il ne l’admettrait pas, mais le petit Français lui avait fait peur. Il était sûr qu’ils allaient perdre d’autres de leurs hommes. Et si le danger arrivait ici, c’est qu’il s’était fait un passage chez les éclaireurs, qui étaient sa responsabilité… Son sang n’avait fait qu’un tour.

« On aurait peut-être dû laisser les scientifiques au campement… Ils sont apparemment bouleversés de voir un peu de nature… »

Il avait marmonné ces paroles tout en revenant auprès des deux Kane. De toute évidence, il voyait les scientifiques, peu importe leur spécialisation, comme des gros geeks ! S’il ne regarde pas l’ingénieure qui s’approche d’eux, Breckman vu la voix, elle arrive néanmoins à ramener ses sentiments à un meilleur état !

« Parfait ! Alors on a tous quelque chose à faire entre le ramassage des cailloux de taille correcte, le cassage de ceux trop gros et la manipulation de cette… chose. »

Une brouette comme il n’en avait jamais vu, mais ça ferait le travail !

Résumé:

Installation sur le site Alpha

Très rapidement après sa demande, Zoé se vit offrir de l’eau par un autre civil de l’équipe. Elle avait retenu son nom, Camille Greco, mais n’avait jamais eu l’occasion de vraiment échanger avec lui. Zoé le remercia d’un sourire, pris dans ses mains la gourde et bu deux gorgées. « Merci beaucoup, vous me sauvez de la déshydratation. » Elle lui rendit sa gourde et se remis aussitôt à nettoyer la clairière.

Zoé entendit le cri strident du linguiste, elle se figea pensant immédiatement que la mission allait tourner au désastre. Dans sa vision périphérique elle le vit danser, intriguée par la situation la scientifique se tourna finalement vers la scène. Camille semblait se débattre contre un monstre imaginaire. Ce monstre se révéla être un « gros mille-pattes ou je sais quoi ». Le colonel Silver rappela à l’ordre son compagnon civil, Zoé fit un petit sourire lui montrant qu’elle était désolée pour lui. Elle chercha immédiatement où se trouvait la créature. « Où est-ce qu’il est maintenant ? Vous l’avez fait tomber ? Vous ne l’avez pas écrasé ? » La jeune femme se mis à quatre pattes pour chercher ledit mille-pattes sur le sol. Elle le trouva très vite aux pieds du linguiste. « Ici !! Ne bougez pas ! » Zoé pris dans son sac posé à quelques pas sur le sol son appareil photo. Elle immortalisa le spécimen sous différents angles de vue. « Il y a une espèce qui ressemble beaucoup sur Athéna, je les comparerais quand on rentrera de cette mission. » Zoé se releva, elle frotta de ses mains ses genoux maintenant souillés par la terre.

Elle s’adressa au linguiste. « Oh et au faite je ne suis que docteur, je ne suis pas professeur. Les seuls actes d’enseignement que j’ai réalisé étaient auprès de jeunes enfants africains, c’était plus des séances préventions que de véritables cours, et même si c’était très important pour moi cela ne fait pas de moi un professeur. » Cela était quand même flatteur de se faire appeler professeur. Peut-être que le jour où elle se fera virée du programme pour son incompétence elle deviendra professeur.

Résumé: