Visite guidée (San)

La dernière mission de mon frère avait permis à son équipe de rencontrer un jeune homme et de lui sauver la vie. Celui-ci a été transporter ici sur notre base pour être soigner et surtout, nous souhaitons lui poser quelques questions sur ce qui lui est arrivée. Les ennemis qui ont attaqués cette planète semblaient technologiquement avancés et si nous les rencontrons à nouveau, je souhaite que nous puissions en savoir le plus possible sur eux afin de pouvoir nous défendre. Connaitre son ennemis est la clé pour gagner un combat.

Le jeune homme sortira de l'infirmerie aujourd'hui même et j'ai décidé d'être son guide. Cela nous permettra de discuter. De mes quartier au quatrième sous-sol, je remonte vers le troisième sous-sol afin de rejoindre l'infirmerie. Une fois sur place, je croise furtivement Katrinka. Je lui souris en la saluant poliment avant de rejoindre le lit où le jeune homme du nom de San était soigné. "Bonjour, je suis Arthur Kane général en chef de cette base. Je vois que tu vas mieux. J'en suis ravie."

Je sais qu'il me comprends puisque son médaillon lui permet de traduire notre langue et de faire également en sorte qu'on le comprenne nous même. "Que dirais tu de sortir d'ici ? J'imagine qu'après des jours dans ce lit tu as très envie de te dégourdir les jambes. Je serais ton guide pour la journée."

Le jeune homme a l'air en forme. En tout cas il est bien mieux que lorsque nous l'avons trouvé et c'est déjà bien. Il est méfiant envers nous et je le comprends. Après tout, il est dans un endroit étranger, avec des gens qu'il ne connait pas et sur une autre planète que la sienne. A sa place, moi aussi je serais méfiant. Dés mon arrivée son regard se pose sur moi. Je sais qu'il me comprends et lorsqu'il me réponds dans sa langue presque simultanément traduite par son médaillon dans la mienne je souris.

Son gardien ou son guide ? Surement un peu des deux en fait. Il ne faut pas se bercer d'illusions, il se méfie de nous et nous aussi un peu de lui. On ne peut pas le laisser déambuler dans la base sans surveillance. Si il veut notre confiance, il devra nous prouver qu'il en est digne ! Je ne le pense pas hostile envers nous, mais nous avons déjà été berné par l'apparente innocences de certains de nos plus féroces ennemies ! Je ne suis pas du genre à laisser les choses au hasard. Mon passé m'a rendu plus méfiant.

Je lui fais donc signe de me suivre, puis je lui réponds : "Je suis sans doute autant ton gardien que ton guide. Avec le temps tu auras notre confiance. Tout comme toi, qui apprends à nous connaitre, nous en faisons de même pour toi." Puis nous, nous dirigeons vers les couloirs, nous remontons pour atterrir directement face à la trappe d'entrée tout proche des anneaux de transports qui ne fonctionnent toujours pas.

Dés mon arrivée les gardes me saluent et j'en fais militairement de même. J'ouvre ensuite la porte et nous voilà dehors. "Je me disais qu'un peu d'air frais pourrait te faire du bien. La base a toutes les commodités, mais les rayons solaires sont le meilleurs remèdes pour guérir." Je prends ensuite place sur une racine proéminente qui sort ostensiblement du sol. "Viens, assieds-toi et admire ta nouvelle planète d'adoption. Tu en dis quoi ? Moi la première fois, j'en ai été éblouie et je le suis encore parfois."  

Assis ensemble en dehors de la base, nous apprécions la vue de la planète de l'extérieure. J'adore cet endroit. La nature y est sauvage et indomptable. J'imagine que la terre a été comme cela fut un temps, avant que l'homme ne la détruise et ne fasse pousser à la place des arbres des immeubles de verres et d'acier. San me dit que sa planète ressemble un peu à celle-ci et j'entrevois alors un peu de son univers en pensé et surtout, je vois subtilement passer dans ses yeux une lueur de colère et détermination entremêler. Il se pense prisonnier ici et ça me dérange un peu. Mais en même temps nous ne pouvons pas lui donner une entière liberté tant que nous ne le connaissons pas plus. "Tu n'es pas prisonnier. Je suis désolé si c'est cela que tu pense. Je sais que tu n'es pas notre ennemis. Tu sais avec le temps tu gagneras la confiance de tous et tu seras libre ensuite de te déplacer ici ou ailleurs comme tu le souhaite." Je lui souris ensuite avec le plus de sincérité possible.

Notre planète nous manque à tous. Tout comme nous San ne peut pas rejoindre sa planète, mais la différence entre nous et lui, c'est que nous avons encore une planète alors que la sienne est entièrement détruite. "Tu es perspicace. Nous venons d'une autre galaxie et d'une autre planète. Nous sommes des explorateurs. Nous sommes actuellement loin de chez nous, forcé de rester sur cette planète. Nous aimerions bien repartir, mais hélas pour le moment cela n'est pas possible. Alors nous apprenons à découvrir cette galaxie et les peuples qui y vivent. Nous ne sommes pas vos ennemis ni à toi, ni aux autres peuples d'ici. Si nous sommes méfiant envers les étrangers c'est car nous avons par le passé souvent était dupé par nos ennemis et nous ne pouvons plus prendre ce risque; surtout maintenant que nous sommes loin de notre terre mère et isolé de toute aide dont nous pourrions avoir besoin en cas de conflit avec des peuples hostiles. J'espère que tu le comprends."

Beaucoup d'habitants de cette galaxie nous ont parlé d'un ennemi puissant et sans pitié qui sévi depuis des siècles dans cette galaxie. Nous avons encore plus de raisons de nous méfier. Nous sommes seuls et si cet ennemi puissant décide de s'en prendre à nous, nous n'en mènerions surement pas large face à la puissance qu'ils semblent avoir ! Pas de renforts possible, pas de soutiens, ni de lieu de repli. Bien sur nous avons le site alpha. Mais il est encore en chantier et le travail sera long avant de pouvoir vraiment y emménager sereinement. C'est pour cela que nous ne pouvons pas accorder notre confiance aussi simplement. Pourtant je le voudrais. Oui, je voudrais accorder à San le bénéficie du doute. Mais dans la situation actuelle, nous n'avons pas ce luxe...

San veut être libre ! Je le comprends. J'ai été prisonnier de mon propre corps, réduit en esclavage par Taranir et je sais donc que la liberté n'a pas de prix. "Oui, dès que tu nous aura prouver que tu es digne de confiance tu seras libre. Tu sais au fil de nos voyages mon peuple a rencontré pas mal d'autres espèces. Avec le temps, certains sont devenus nos alliés et même nos amis. Nous leur avons accordé notre confiance et ils sont libre, totalement libre ! Je t'en présenterai. Ils pourront témoigner de mes dires et te rassurer sur ce sujet j'en suis certains."

Je souris quand il me dit que nous aussi nous devons lui prouver que nous sommes digne de sa confiance. Il veut savoir si nous l'avons sauver pour son bien ou le notre ? Drôle de question, mais j'y réponds de mon mieux : "Nous t'avons sauvé car tu en avais besoin. Notre peuple aide les gens par principe. L'entraide fait partie de nos valeurs les plus importante. Les Terriens sont très ouverts aux autres aussi. Nous offrons beaucoup, même sans rien avoir en retour. Mais notre confiance se gagne oui. J'espère qu'avec le temps nous aurons une confiance mutuelle les uns envers les autres." Je ne peux lui en dire d'avantage. J'espère simplement qu'il comprendra.

Le jeune homme veut en savoir plus sur nos ennemis passé et instinctivement je me touche la nuque à l'endroit même où l'entrer de Taranir en moi m'a laissée une cicatrice. "Nos plus féroces ennemis ont été les Goa'uld. Une race extrêmement dangereuse et belliqueuse. Le plus grand danger avec eux était  qu'ils possédaient des hôtes humains. En effet, leur forme originelle est celle d'une grosse anguille et lorsqu'ils pénètrent un hôte humain, ils leur retirent tout choix, tout libre arbitre. L'hôte est alors prisonnier de son propre corps impuissant, forcé de regarder jour après jour ce monstre détruire et annihiler des peuples et des civilisations entières... Nous en  avons eu bien d'autres, mais nous aurons le temps d'en reparler." Parler de ces êtres me fait monter la nausée ! Oui, je hais les Goa'Uld. Pour ce que Taranir m'a fait et pour tous ce que les autres ont fait à tout ceux qu'ils ont oppressés ! Je me lève ensuite et j'ajoute : "Rentrons et allons manger un bout. Je ne sais pas toi, mais moi j'ai faim !"