Perdue dans la jungle. [Zoé]

Perdue dans la Jungle.

Arthur et Zoé

La mission avait pourtant tellement bien commencée. Nous sommes parties à la recherche de plantes médicinales dans la Jungle dans le but d'agrandir notre stock de médicaments en cas de besoins et c’est là que tout dérapa... Notre équipe s'enfonça beaucoup plus loin que prévue dans la Jungle épaisse et sinueuse et peu à peu, la Jungle noueuse s'enroula tout autour de nous. Malgré cela notre aventure se passait plutôt bien. L'ambiance était bon enfant et pour cause, nous étions tous plus que ravie de pouvoir quitter les murs métallique de la base Aurora qui commençaient pour tous à devenir oppressant. En début de journée, le soleil était présent et nous savions que nous avions quelques heures pour remplir notre mission avant que la pluie ne tombe. Car selon nos spécialistes en métrologie, nous avions largement le temps de trouver les plantes et de revenir avant même les premières gouttes de pluie. Mais ils avaient semble t'il sous estimer la densité de la mangrove qui nous empêcha de progresser comme nous le voulions ralentissant chacun de nos pas. Nous sommes néanmoins parvenue à trouver les dites plantes mais hélas, ci-tôt celle-ci dans nos sacs que la pluie tomba. Doucement au départ, puis très rapidement la mousson sous forme d'orage violent et puissant fit du sol sous nos pieds un marécage.

La progression était périlleuse et difficile, mais aucun de nous n'abandonna les autres ! Lorsqu'on sentait que l'un des nôtres était sur le pluie d'abandonner trop touché par la fatigue, nous le soulevions et nous l'aidions à continuer son chemin. C'est ce que je fis moi même avec une des membres de l’expédition la jeune Zoologiste Zoé Derbyshire. Lorsque celle-ci avançait avec difficultés, je vins à elle et je la soutenais en lui tenant le bras, l'aidant ainsi à continuer son avancée.

Malgré le peu de visibilité due à la pluie, nous parvenions à rester les uns avec les autres lorsque soudainement, la foudre s’abattit sur un arbre proche de nous. Zoé et moi même perdîmes alors l'équilibre et nous fîmes une chute dans un ravin.

Couvert de boue et englué par celle-ci, je parviens avec difficulté à me hisser hors du ravin et à aider Zoé à faire de même. Le groupe n'était plus du tout visible. Nous étions seul, seul dans la jungle sous une pluie d'enfer qui menaçait à tout moment de nous engloutir ! Marchant main dans la main, nous avons finalement trouvé un abris. Une grotte légèrement en hauteur où nous sommes à présent réfugié.

Face à nous brûle un feu de fortune fait avec des branches sèches trouvées dans la grotte. Il fait froid et dehors la pluie tombe toujours. J'observe ma camarade d'infortune et je lui dis : "Nous allons passer la nuit ici c’est plus prudent. La pluie est trop forte et la nuit trop épaisse pour que nous arpentions encore la jungle. Je suppose que les autres sont aussi à l'abris." Oui, je l'espère car dehors c'est un enfer fait de pluie, de vent violent et d'éclaires zébrant le ciel sous la musique assourdissante du tonnerre qui ponctue parfois tout cela.

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Perdue dans la Jungle

Cela faisait plusieurs mois que l'expédition était arrivée dans la galaxie d'Aurora. Même si au début l’excitation était le sentiment prédominant, il devint vite un sentiment de lassitude et d'enfermement. Alors quand il vint aux oreilles de Zoé qu'une mission d'ordre médical allait se tenir à l'extérieur de la base, la jeune femme se porta volontaire. La mission allait avoir lieu dans la jungle, où la faune était encore inconnue, ce qui en ferait une sortie riche en découvertes.

Excitée à l'idée de cette mission, Zoé prépara son matériel en avance, notamment un appareil photo qu'elle emprunta au département botanique. Il restait donc deux heures d'attente, alors que la jeune femme était entièrement prête, jusqu'à la tenue qu'elle portait. Elle passa ce temps à s'imaginer comment cette mission allait se dérouler. Dans son imagination la jungle était un lieu sûr, d'une diversité monstrueuse. Les seuls dangers étaient les félins. Mais pour y parer Zoé avait demandé à ce que certains militaires prennent en plus de leurs armes habituelles, des armes à fléchettes anesthésiantes. La jeune femme n'avait sur elle aucune arme, elle avait toujours eu quelqu'un sur le terrain pour assurer sa protection pendant qu'elle travaillait.

Le début de la mission fut plus qu'agréable. Cela faisait en effet longtemps que Zoé n'avait pas senti la fraîcheur du vent, qui plus est avec un paysage de jungle magnifique. Zoé suivait l'équipe en prenant en photo le moindre insecte qui croisait son chemin. Ils étaient nombreux, alors la jeune femme se dépêchait de prendre chaque photographie pour ne pas ralentir l'équipe. Elle avait pour objectif d'agrémenter la base de données avec les espèces animales qui se trouvaient sur cette planète.

Les membres de l'équipe commençaient à vouloir s'enfoncer de plus en plus. Mais la densité des arbres était de plus en plus importante à telle point qu'il devenait difficile d'avancer. Zoé était de moins en moins rassurée, elle regardait à ses pieds pour ne pas trébucher sur des racines, et regarder tout autour d'elle pour vérifier qu'aucun prédateur n'était à l'horizon. Ses jambes commençaient à fatiguer, elle se demandait combien de temps ils avaient passé dans cette forêt à marcher. Elle essayait de faire au mieux, d'ignorer la douleur dans ses jambes et les bruits apeurants de cet environnement, de garder le rythme pour ne pas être un poids. Ce n'était pas la mission qu'elle avait imaginé plusieurs heures plus tôt.

Alors que l'objectif de la mission était rempli, la pluie fit son apparition, accompagnée d'un puissant orage. S'en était trop pour la jeune femme. Le sol glissait sous ses pieds, ses vêtements imbibés de pluie étaient désagréables, sans parler de l'impression de froid qu'ils créaient et ses jambes se fatiguaient de plus en plus. Le chef de l'expédition proposa son aide, Zoé l'en remercia d'un sourire, elle n'avait même plus la force de parler.

Sans même comprendre ce qu'il venait de se passer, alors que la jeune femme avançaient les yeux à moitié fermés, gênés par la pluie et la fatigue, elle tomba en arrière. Elle sentit le général Kane l'aider à la relever, elle ne pensait pas avoir la force de faire une telle chose. Elle voulait rentrer à la base. Finalement le sentiment de lassitude n'était pas si mal. Elle se laissa guider, mettant toute sa confiance dans les capacités de survie du général puisqu'elle n'en avait aucune. Il entrèrent dans une grotte, le général fit un feu où Zoé s'installa. Elle espérer que ce feu, en plus de la réchauffer, allait faire sécher ses vêtements. Sur le moment elle s'en voulu de ne pas avoir apporter d'affaires de rechange. Elle s'affala donc devant, soulagée que ses jambes n'aient plus à porter son corps. Elle était drainée de toute énergie, mais pour autant elle n'avait pas envie de dormir dans cette grotte sans fond, sans matelas ni coussin. Alors quand le général lui dit qu'ils devaient passer la nuit ici, des frissons de peur s'ajoutèrent aux tremblement de froid. Elle se contenta d’acquiescer avec un léger sourire pour montrer qu'elle allait faire tout son possible pour essayer de se reposer dans cet endroit. Elle laissa un blanc, perdue dans ses pensées. Ils étaient deux, perdus au milieu de la jungle en plein orage. Zoé sursautait au bruit de la foudre. Elle prenait de grandes bouffaient d'air pour ne pas céder à la panique. Pour se changer les idées, elle dit la première chose qui lui passa par la tête.

"Ça vous arrive souvent ce genre de situation ? Moi personnellement ... je n'ai même jamais campé à la belle étoile."

Même en Afrique quand elle devait dormir à l'extérieur Zoé avait toujours une tente qui empêche les insectes d'entrer, et du matériel un minimum confort pour dormir. Zoé tenta de se lever mais échoua, ses jambes étant trop lourdes. Elle recula pour poser son dos contre la paroi de la grotte et ferma les yeux. Peut être qu'après tout la fatigue l'emporterai sur l'inconfort. Mais elle se rappela qu'ils étaient dans la jungle, où des prédateurs pouvaient roder. Dormir n'était peut être pas la meilleure des idées. Elle rouvrit les yeux. Elle aurait bien proposé de dormir à tour de rôle mais elle était incapable de se protéger elle-même en cas de problème, alors elle et le général..

"Je suis désolée, vous auriez pu tomber sur quelqu'un de mieux que moi. Je n'aurai pas dû quitter la base."

Perdue dans la Jungle.

Arthur et Zoé

Le temps ne s'arrange pas dehors. Au contraire le vent souffle de plus en fort et s'engouffre même par instant dans notre grotte refuge. Je décide alors de placer quelques pierres autour du feu histoire de mieux encore le protéger. Sans ce feu, il est probable que nous mourrions de froid ou que nous attrapions froid. A la base, nous n'avons que très peu d’antibiotique et il serait dommage de les gaspiller. On ne sait pas ce qui nous attends ici dans les prochains mois alors autant garder nos réserve intactes le plus longtemps possible. La zoologiste qui m'accompagne n'a pas l'air rassurée du tout. Elle n'est pas habituée au terrain et cela se voit. Elle me demande si ce genre de situation m'arrive souvent et cela me fait sourire. "Non pas vraiment souvent. Cela peut parfois arriver au cours d'une mission, mais à vrai dire généralement surtout en terrain inconnu on essaye de ne pas se retrouver coincé au dehors." Effectivement elle a raison, elle n'est pas la plus douée sur le terrain, mais ce n’est pas tout ce qui compte. Dans ce genre de situation, il vaut mieux être avec des gens qu'on apprécie un minimum et j'apprécie grandement Zoé. "J'aurais pu être coincé avec pire comme partenaire de galère je vous rassure vous n'êtes pas si mal. Vous êtes de bonne compagnie je n'ai pas à me plaindre et dés que le jour sera là et que le temps nous le permettra nous rentrerons et ça vous fera de quoi raconter à vos amis sur la base." Puis je pose amicalement ma main sur la sienne et j'ajoute : "Vous avez bien fait de venir. C'est genre de situation qui vous en apprendra le plus sur vous même et qui sait, vous, vous découvrirez peut-être des capacités que vous ignoriez jusqu'à présent ?" Je m'attendais pour ma part à ce qu'elle panique d'avantage, mais la voir calme me rassure un peu.

Ma fille va être morte d’inquiétude de ne pas me voir rentrer. J'imagine que Katrinka la rassurera. Personne ne sait encore pour elle et moi, mais en tant que chez du corps médical il ne sera surprenant pour personne qu'elle prenne soin de Lexa.

J'ai faim et j'imagine que Zoé aussi. Je fouille alors la poche de ma veste et je trouve des rations de voyage hermétiquement emballées. Je les sors et je les ouvre. Je les dépose face à nous. Il y a deux barres de céréales, et un morceau de viande séché. Ce n’est pas grand chose, mais cela est toujours mieux que rien du tout. Je donne une barre de céréale à Zoé, je dépose ensuite l'autre à coté de moi, puis je nous partage la viande séché. "C'est un maigre repas, mais ça nous permettra de reprendre un peu de force." Je me lève ensuite. Je me dirige vers l'entrée ma gourde à la main et je la remplie d'eau de pluie. A défaut de nourriture, on ne manquera au moins pas d'eau. Puis je reviens m’asseoir face à Zoé. "Cette eau est délicieuse. On arien d'aussi pure sur terre c'est certain." Trouver le positif dans les petites choses. C'est un art pour lequel je suis doué. Je bois encore un peu, puis je donne la gourde à Zoé. "Goûtez et dites moi que vous avez déjà bue une meilleure eau." Je lui souris pour tenter de la réconforter alors qu'on coup de tonnerre fat légèrement trembler le sol de la grotte.

Perdue dans la Jungle

Zoé regardait le temps en dehors de la grotte qui ne semblait pas vouloir se calmer. Quand elle est enfermée dans son laboratoire de la base entourée de roches, elle s'imagine regarder par une fenêtre, apercevoir un magnifique ciel bleuté, clair, où les rayons de soleil se reflètent sur l'océan. Mais le climat de la jungle n'avait rien à voir avec ces rêveries. La foudre ne s'arrêtait pas de tomber, elle illuminait le ciel qui s'était assombri. Le général expliquait à la jeune femme qu'il valait mieux éviter de se retrouver coincé à l'extérieur lors d'une mission. Zoé se demanda alors si le problème avait été une mauvaise prévision de la part des météorologues de la base ou le fait qu'ils avaient été plus lents que prévu.

Zoé sourit quand la général lui dit qu'elle était de bonne compagnie. Cela la rassura, il n'avait pas l'air de trouver la situation catastrophique. Et la jeune femme lui faisait confiance. Elle respectait beaucoup cet homme, il avait tant fait pour son équipe quand ils étaient arrivés dans cette galaxie. C'était un homme d'honneur, Zoé n'avait aucun doute.
Elle avait dû mal à imaginer comment une mission si banale avait pu tourner aussi vite au cauchemar. Et ils ne savaient même pas ce que les autres de l'équipe d'exploration étaient devenus. Peut-être n'avaient-ils pas réussi à trouver de quoi s'abriter. La jeune femme chassa ces pensées en se concentrant sur ce que lui disait son compagnon de mésaventure. Il ajouta que cette mission donnerait à Zoé de quoi raconter à ses amis. Son sourire disparu. Zoé était du genre à n'avoir que peu d'amis, et cela lui convenait parfaitement, c'était sa façon d'être et de vivre. Mais depuis qu'elle était arrivée sur la base, les seules personnes avec qui elle était proche étaient à des année-lumières, et elle n'avait pas eu l'occasion de faire de nouvelles rencontres. A vrai dire elle ne s'en était pas vraiment donné l'opportunité. Les personnes avec qui elle parlait étaient ses collègues de travail, mais elle était loin de pouvoir les qualifier d'amis. Perdue dans ses pensées, la jeune femme revînt à la réalité et son sourire réapparu. "Oui vous avez raison, cette mission fera une jolie histoire." Ce qui se passait en dehors du travail ne concernait en rien le général, ainsi elle préféra mentir que de l'ennuyer avec des confessions sans intérêts. En revanche en apprendre plus sur elle-même, voilà qui était un réel point positif de cette aventure. "Ce serait vraiment chouette si je me découvrais de nouvelles capacités." Son sourire s'élargit. "Mais j'ignore de quoi il pourrait s'agir. Déjà je suis certaine que je suis incapable de contrôler la météo par la pensée." La jeune femme rigola, vu le nombre de fois qu'elle s'était imaginé que l'orage s'arrêtait, elle se serait déjà découvert ce super pouvoir.

Parler avec le général avait fait oublier à Zoé l'environnement dans lequel ils étaient. Elle se sentait plus détendue. Mais elle échangerai volontiers cette grotte contre un quartier de la base. Le général sortit de la nourriture. En la voyant Zoé sentit la faim en elle, alors qu'elle ne l'avait pas ressentit avant. Mais malgré cette faim, elle n'était pas sûre d'avoir envie de manger. Le stress et la peur avaient tendance à nouer son estomac. "Merci, ce sera amplement suffisant pour moi." Elle déballa la barre de céréales et commença à manger quand le général sortit remplir sa gourde d'eau de pluie. Elle doutait de la potabilité de cette eau jusqu'à ce qu'il assure qu'elle était délicieuse. Elle prit la gourde dans ses mains, hésita quelques secondes. Il y avait une chance pour que les bactéries locales qui vivent dans cette eau soient mal supportées par leur système digestif terrien. Mais la jeune femme chassa cette pensée en se rappelant que cela faisait de nombreux mois qu'ils étaient ici et donc les scientifiques avaient déjà dû faire des tests. Elle porta la gourde à sa bouche et en bu une gorgée qu'elle savoura. "Une fois de plus vous avez raison, cette eau est délicieuse. Si en plus elle ne donne pas la diarrhée, elle serait vraiment parfaite." Elle but alors plusieurs gorgées puis rendit la gourde à son propriétaire. "Merci, ça fait du bien." Elle continua lentement sa barre de céréales. Elle s'approcha du feu. Ses vêtements commençaient à peine à sécher. "Je ne suis pas sûre que laisser ce feu allumé toute la nuit soit une bonne idée, il pourrait attirer les insectes et on ne sait pas encore grand chose sur eux, sur leur nombre ou leur dangerosité." Bien que le travail de la jeune femme était de répertorier les espèces animales, rencontrer une nuée d'insecte n'était pas un objectif à atteindre.

Perdue dans la Jungle.

Arthur et Zoé

Parfois les missions tournent mal sans qu'aucun d'entre nous ne puissions rien y faire. Il faut croire que le destin ou une force quelconque décide de se jouer de nous et nous devons faire avec. Même les missions les mieux préparer ont parfois des ratés. Nous les militaires nous le savons, mais cela doit être plus difficile à comprendre pour les civils. J'imagine bien que Christina doit profiter de mon absence pour poser ses pions et dénigrer un peu plus l'armée et mon commandement et ce n'est surement pas Julian qui va me défendre. J'ai parfois l'impression que je ne suis entouré que d'ennemis qui n'attendent qu'un seul faux pas de ma part pour me sauter à la gorge et me donner le coup de grace ! Je dois me méfier et rester sur mes gardes. Je sais bien que chacun d'eux a à cœur le bien de la mission et des personnes qui sont sur la base, mais je me méfie quand même ! La vie m'a appris qu'on est jamais trop prudent. J'ai trop fait confiance et je me suis trop fait avoir dans ma vie pour prendre encore des risques en la matière.

Zoé semble rassurée par mes mots et j'en suis ravie. La situation est déjà bien assez anxiogène sans en plus en rajouter avec des peurs qui n'ont pas lieu d'être. Je ris également à sa petite remarque sur le contrôle de la météo par la pensée et j'ajoute moi même : "Ça serait bien pratique pourtant. Surtout en ce moment. Je dois avouer que je n'ai jamais vue une telle tempête et pourtant j'en ai déjà vue et subit pas mal dans ma vie." Décidément Athéna n'est peut-être pas une planète aussi accueillante que je ne le pensais. Ses dangers sont multiples et même pour certains particulièrement dangereux et sournois ! La nature est encore sauvage et indompté ici. Les hommes et les femmes de cette planète y sont habitué et j'imagine qu'avec le temps nous aussi on s'y fera ? C'est du moins ce que j'espère surtout si nous devons rester ici quelques mois encore voir plus...

Zoé finit par manger le peu que j'ai à offrir et je fais de même. Elle accepte également de boire malgré sa peur des bactéries qui peuvent être dans l'eau locale. "Nous buvons de l'eau de cette planète depuis des mois. Les réserves d'eau de la base sont trop basse pour suffire à tous. Tous les tests ont été effectués je peux vous l'assurer on ne prend pas de risques inconsidéré en buvant cette eau sans filtration. Si c’est juste pour une courte durée ça ira." En effet, les anciens nous ont laissé une base en piteux état. Heureusement la planète regorge de ressources naturelles et nos filtreurs d'eau son assez efficace pour nous permettre de ne pas être malade.

Sa réflexion sur les insectes m'inquiète un peu plus par contre. "Vous, vous y connaissez mieux que moi en bestioles. Si vous pensez qu'on devrait éteindre le feu nous le ferons une fois un peu plus réchauffer." J'observe Zoé et ses mains sont et son corps semblent encore engourdies par le froid et l'humidité tout comme moi d'ailleurs. J'imagine que les insectes sont surement moins dangereux qu'une grippe ici ? "En parlant d'insectes, vous en avez trouvez des spécimens encore jamais vue sur terre ?" Je suis curieux. J'avoue ne pas m'être encore penché sur la faune locale mise à part les grosses bébêtes déjà découvertes par mes troupes dans la Jungle.

Perdue dans la Jungle

Cela faisait du bien de rire dans une telle situation. Les rires étaient capables de soigner de nombreux maux, dont la peur. Alors la jeune femme était fière d'avoir su alléger l'atmosphère par ses paroles. Elle ne se croyait pas capable de plaisanter en étant coincée dans une jungle inconnue au milieu de la foudre.

Zoé fut rassurée en sachant que l'eau qu'elle venait de boire était testée et approuvée. Même si cela paraissait effectivement plutôt logique. "J'espère que ce sera pour une courte durée, je me vois passer la nuit prochaine dans mes quartiers de la base et non dans cette grotte. Ou alors il faudra refaire la déco pour que je sois plus à l'aise." A commencé par refaire la porte d'entrée avec un système qui empêche tout être malveillant ou tout animal sauvage de rentrer pendant la nuit. Voilà qui serait déjà plus rassurant.

Zoé était ravie que le général lui fasse confiance. "Oui je pense réellement qu'il serait plus prudent d'éteindre le feu quand nos vêtements seront un peu plus secs. Les insectes peuvent repérer la lumière de loin. Mais je pense que s'il y a de grosses populations d'insectes nocturnes on le verrai déjà à l'extérieur de la grotte." Le général Kane semblait s'intéresser aux insectes. Ce n'était généralement pas le sujet préféré des gens, mais il y avait beaucoup à dire surtout quand il s'agissait d'une jungle extraterrestre. "J'ai photographié des espèces qui semblent très proches de nos espèces terrestres, elles doivent être parentes et ont très peu évolué. Je me demande à combien de temps remonte la séparation entre les espèces terriennes et athéniennes. Il y a quelques insectes qui me sont inconnus. Je vais vous montrer." Zoé sorti l'appareil photo de son sac. Elle chercha les photographies pour les montrer au général. "Là il s'agit d'une fourmi très proche du genre Oecophylla. Elles vivent dans les forêts asiatiques et africaines en se développant sur les arbres. Ce sont des fourmis typiques de ce genre d'écosystème." Zoé remonta dans ses photographies, montrant celle d'un papillon posé sur un arbre. "Ça c'est la toute première photo que j'ai prise, on peut voir que le soleil était encore beau. Il s'agit d'un Morpho bleu. C'est très joli." La jeune femme chercha alors des photographies de créatures inconnues. "Celle là je l'ai photographiée peu avant le début de l'orage. Je me demande si c'est une espèce qui aime les très fortes humidités et ne sortent donc qu'en temps de pluie. Ce qui n'est pas très compliqué à trouver dans cette forêt." La dite créature était noire, une échelle indiquait qu'elle mesurait 1cm. Il s'agissait d'un insecte : la tête, le thorax et l'abdomen étaient bien distincts. Il s'agissait de plus d'un diptère avec une paire d'ailes de couleur jaune irisé. L’abdomen ne se finissait pas par un dard mais les pièces buccales de l'animal semblaient être de type piqueur-suceur. "Cet insecte se nourrit très certainement du sang des grandes espèces animales qui habitent ici. Il pourrait essayer de nous piquer. Même si la piqûre en elle-même est probablement inoffensive, il faut rester attentif à son évolution. On pourrait être allergique à ces piqûres, ou l'insecte peut être un vecteur biologique de maladies athéniennes."

Perdue dans la Jungle.

Arthur et Zoé

Que ça ne s'éternise pas, oui c'est une chose que j'espère aussi. Je me vois aussi me reposer pour une nuit calme et apaisée dans mon lit et surtout auprès de ma fille. De tous c'est pour elle que je suis le plus inquiet. Que ferait elle sans moi dans cette galaxie étrangère ? "C'est aussi un de mes souhait de revenir au plus vite à la base rejoindre les nôtres. Pour la déco j'avoue que le style homme des caverne ne me branche pas trop non plus. Quoi que avec un tapis au sol et quelques fleurs ça pourrait le faire." Puis je souris en mangeant un morceau des fable rations que nous avons.

Heureusement l'entente entre Zoé et moi est bonne sans cela la nuit aurait surement été infernale. D'ailleurs elle décide de me montrer sa collection de photos d'insectes locale que je regarde avec attention. Je grimace un peu à la vue de certains, tendis que d'autres me fascinent totalement. "Mon dieu certains sont vraiment horrible. Par contre d'autres sont vraiment sublime. Je pense que les anciens choisissaient des planète ou la vie pouvaient avoir un cycle similaire. Ils étaient des humains presque identique à nous, c'est sans doute pour cela. Cette planète sur son seule continent semble regorger d'une faune et d'une flore aussi presque aussi varié que la Terre." La dernière montrer a l'air assez inquiétante et même si elle ne se nourrit que de sang de gros animaux, je préfère ne pas la croiser !

Dehors l'orage redouble d'intensité au lieu de se calmer et cela commence à m'inquiéter. Les parois de la grotte suintent de plus en plus d'eau et l'air ambiant se charge encore plus d'humidité. "Je pense que nous allons certainement tomber malade avec ce froid et cette humidité dans l'air. Bon sang l'orage ne se calme pas au contraire on dirait que c'est encore plus intense qu'il y a quelques minutes." Je dis pas cela pour inquiéter Zoé, mais surtout car j'ai besoin de le dire à haute voix pour avoir une vue d'ensemble de la situation.

Je me lève ensuite et je sors ma lampe de poche et je regarde le fond de la grotte. Il semble y avoir un passage. "Je pense qu'il serait plus judicieux d'aller plus au fond de la grotte. Nous y serions plus à l'abris." Je tends ensuite ma main à Zoé pour l'aider à se relever."Rassemblons nos affaire et allons y." Dés ma phrase terminée, le vent puissant s'engouffre dans la grotte et éteint notre maigre feu.

Perdue dans la Jungle

Zoé était ravie de la curiosité du Général pour son travail. Il avait regardé les photographies d’un air très intéressé. Cela permettait d’animer un peu la soirée, au milieu de la pluie et des éclairs. "Oui vous avez raison, ce biotope est très semblable à certains qu’on peut trouver sur Terre. L’évolution est donc orientée vers le même sens par la pression de sélection du milieu, cela explique la présence d’espèces semblables aux espèces terrestres. Mais pour autant il est normal de trouver des espèces différentes de celles sur notre monde. Je veux dire, même si la pression environnementale est la même, la base de l’évolution est le hasard. Des caractères jamais apparus sur Terre peuvent être apparus ici." L’évolution était un sujet qui passionnait Zoé. Après tout elle n’avait pas fait sa thèse sur la domestication pour rien. Elle se demandait d’ailleurs quel allait être l’impact de la présence nouvelle des Terriens sur la faune.

Le général pensait qu’avec la température et l’humidité les deux aventuriers allaient tomber malade et s’inquiètait de l’orage qui ne s’affaiblissait pas. Des frissons parcoururent alors le corps de la jeune femme. Si l’orage ne se calmait pas, ils n’étaient pas prêts de pouvoir partir de la grotte. Zoé avait eu espoir que l’orage ne durerait que quelques heures et c’est ce qui lui faisait relativiser la situation. Mais finalement l’orage pourrait bien s’éterniser et ils étaient incapables de pouvoir prédire sa durée.

Le général proposa alors de s’enfoncer plus profondément dans la grotte. Zoé acquiesça. Elle accepta son aide pour se remettre sur pieds. "Merci." Le périple de la journée lui revînt instantanément en tête. Avoir été assise lui avait fait oublier que ses jambes étaient douloureuses et sans force. Après quelques secondes d’adaptation elle arriva à avancer vers son sac. Mais le vent qui pénétra brusquement dans la grotte l’en empêcha, éteignant leur source de lumière et de chaleur au passage. Déséquilibrée, Zoé s’accroupit au sol à l’aide de ses mains pour ne pas tomber. Son cœur battait très vite, il ne manquait plus qu’un nouvel élément perturbateur pour agrémenter la soirée.

La seule source de lumière était la faible lueur de la nuit. La lampe torche de la jeune femme était dans son sac qu’elle n’avait pas atteint. "Je crois qu’il est plus que temps de s’enfoncer dans la grotte, à l’abri du vent. On pourra refaire un feu il ne risquera pas d’attirer toute la faune à nous." Sa voix tremblait légèrement. La jeune femme n’osait pas se relever, elle n’arrivait pas à jauger si le vent l’empêcherait de se tenir debout à nouveau.

Perdue dans la Jungle.

Arthur et Zoé

Je ne me connais pas trop dans tout les trucs lié à la science de l'évolution, mais l'exploration de planète m'a apprise que la vie finit toujours par trouver son chemin et cela peut-importe les obstacles mis sur sa route. Je l'écoute et je trouve ses remarques judicieuses. Evidemment nous observerons et nous avons déjà d'ailleurs observé sur Athéna que la vie pour certaines espèces avait pris un chemin détourné et différent de sur terre et cela même si ça reste sur bien des points semblable. "C'est ce que j'aime le plus quand je découvre un nouvelle endroit. J'adore observer l'environnement et voir la richesse d'espèce qui le peuple. Si j'avais été plus doué pour les études il est probable que je me serais orienté vers la science. Mais la vie m'a fait prendre un autre chemin tout aussi intéressant."

Aidant la scientifique à marcher, nous, nous enfonçons à présent dans le cœur de la grotte. Ici il fait plus sombre et nous ne possédons malheureusement pas nos lampes de poche. "Faite attention où vous posez vos pieds. Si vous, vous blesser nous n'avons pas de matériel de soin et encore moins de médecin avec nous." Nous nous enfonçons encore jusqu'à ce que nous ne voyons pratiquement plus la lumière du dehors, puis enfin nous stoppons notre marche.

Zoé tremble de tout son corps et moi même également. "Oui, il est temps de refaire un feu." J'aide Zoé à se rassoir, je rassemble ensuite du bois que je place dans le cercle de pierre que j'ai fait avant et puis j'allume à nouveau le feu. "Nous aurons à nouveau très rapidement chaud. En attendant si vous, voulez avoir plus chaud vous pouvez vous coller moi. La chaleur de deux corps nous apportera presque autant de chaleur que ce petit feu. Je vous rassure, je vous propose cela en tout bien tout honneur bien entendu. Juste pour avoir chaud." Je ne veux aucune méprise sur mes intentions. Je ne désir que lui apporter plus de chaleur et qu'elle aille mieux.

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Perdue dans la Jungle

Zoé sourit quand le général lui avoua qu'il se serait tourné vers la science s’il avait été plus doué pour les études. "Oh mais vous n'êtes pas plus bête qu'un autre, faire des études n'est pas une question d'être doué ou non, c'est avant tout une question de motivation, et vos motivations devaient sans doute être autres que de faire des études scientifiques. Et d'ailleurs je pense qu'on est tous ravis sur la base que vous ayez pris cet autre chemin, vous êtes un excellent chef." Il avait effectivement parfaitement géré la crise à leur arrivée, et continuait tous les jours à faire face aux problèmes.

Ils s'enfoncèrent dans la grotte jusqu'à ne plus sentir le vent extérieur, il faisait très sombre, Zoé ne pouvait pas voir où elle mettait les pieds. Elle marchait très prudemment, avec crainte que devant elle se trouve un trou qui la ferai trébucher. Elle avait encore mal aux jambes de leur marche de la journée malgré. Ils s’arrêtèrent et Zoé repris sa position au sol, soulagée de ne plus avoir à avancer. Le feu fut rallumé, apportant lumière et chaleur.

Arthur proposa à Zoé de se rapprocher pour se tenir chaud. C'était une excellente idée. Zoé hésita quelques secondes, par pudeur, puis se rapprocha du général. Elle se colla à lui de son côté droit. "Merci". Il faisait froid, elle était fatiguée, à chaque fois qu'elle pensait que ça irait mieux la situation empirait. Ses yeux devinrent humides et des gouttes coulèrent le long de ses joues, silencieusement. Finalement elle éclata en sanglots. "Je suis désolée, je suis épuisée. Puis, j'ai très mal aux jambes quand je suis debout, je serais incapable de repartir quand le temps sera revenu normal." Elle essuya ses larmes avec ses mains. "Je suis désolée, je ne voulais pas être un poids pour cette mission, et j'ai l’impression de l'avoir été toute la journée."

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