Oksana avait passé la matinée à répondre à de nombreuses questions. Les gens s’interrogeaient sur l’attitude à tenir s’ils croisaient des membres de l’Aurora. Bien entendu, elle s’en tenait à la ligne officielle : la paix était ce qui était recherché au maximum et il fallait la favoriser. Elle mettait donc en avant le fait de collaborer avec eux quand cela était possible. Il fallait aussi éviter toute violence pour ne pas être élément déclencheur d’un conflit. Par contre, elle ne pouvait s’empêcher d’ajouter qu’ils feraient également tout aussi bien de ne pas trop en dire sur leur peuple, leurs habitudes, leurs armes et leurs secrets. Les aider oui mais pas suffisamment pour que les nouveaux venus se disent qu’ils pouvaient très bien les éliminer maintenant qu’ils avaient appris ce qu’il leur fallait pour mieux comprendre cette planète. Bref, elle enjoignait à la prudence et à ne pas baisser sa garde, comme toujours.
Epuisée par toutes ses palabres, à répéter quarante fois la même chose, elle décida d’aller se promener dans les bois, un peu éloignée du village pour renouer un peu avec le calme et le silence. Sans réellement chercher à chasser, elle ne pouvait empêcher les réflexes durement acquis de faire son œuvre : repérer des traces, vérifier les collets, elle faisait tout cela sans même y réfléchir et cela avait quelque chose de familier et de rassurant.
Jusqu’au moment où elle tomba sur des traces de pas humaine dont les semelles largement quadrillées n’étaient clairement pas celles des Triyanas. Elle venait de la base d’Aurora et longeait la piste non pas en direction du village mais en s’enfonçant encore dans la forêt qui entourait la base. Oksana ne s’était pas rendue compte qu’elle s’en était à ce point rapprochée. Elle suivit les traces et arriva à pas lents jusqu’à leur résultat : une jeune femme penchée sur un Triyana qui semblait gravement blessé. Elle pointait sur lui un outil étrange, certainement une arme ! Si Oksana n’intervenait pas rapidement, il allait certainement l’achever.
Oksana dégaina son épée et se prépara à bondir. Elle savait qu’elle n’était plus aussi explosive qu’avant mais la jeune femme semblait frêle. Bien entendu, Oksana ne souhaitait pas déclencher une guerre ouverte, éliminer la fille par surprise n’était donc pas une option. Elle bondit hors des buissons et, se rapprochant, pointa son arme sur la jeune femme une fois qu’elle fut arrivée à plus ou moins deux mètres de distance de celle-ci. D'une voix forte et grave habituée à parler à couvrir le murmure d'une foule, Oksana déclara :
- Lâchez immédiatement votre arme et éloignez-vous de cet homme. Obéissez et je laisserai à votre peuple une chance de vous juger selon vos lois.
Le regard dur, elle gardait tous ses muscles en tension sans quitter son adversaire du regard. Le jeune homme saignait beaucoup, c'était certain mais elle ne pouvait rien faire tant qu'une menace planait sur lui. Elle ferait venir des guérisseurs dès que possible, il n'y avait plus qu'à espérer qu'il tiendrait jusque là.
Depuis notre arrivée sur Aurora, sur cette nouvelle Galaxie, tout le monde avait des objectifs. En ce qui me concerne, j'avait besoin de prendre l'air, d'en apprendre un petit peu plus sur cette planète, sur la faune et la flore, ainsi que sur les habitants de cette planète, si jamais il y en a. Nous sommes des explorateurs, nous explorons pacifiquement tous les mondes qui s'offrent à nous. Sur Aurora, c'est largement différent, car il s'agit de notre nouveau lieu d'habitation, notre nouvelle maison. Curieuse d'en apprendre un petit peu plus sur cette planète, je sort pour la toute première fois, à l'extérieur de la base.
L'endroit était absolument merveilleux, j'en était à la fois stupéfaite, et aussi émerveiller, comme si on offrait des cadeaux pendant les fêtes de fin d'année. D'ailleurs, il y a une question que je me pose, comment les habitants d'Aurora savent qu'on termine une année, avant d'en commencer une nouvelle.
Alors que je suis en train de m'enfoncer paisiblement au coeur de la forêt, je vois un homme blesser, il s'agit du premier habitant de cette planète, mais il est vraiment blesser. Heureusement pour lui, j'ai mon appareil de soin Goa'uld. Je vais pouvoir le soigner, et le remettre sur pied. Mais je n'ai malheureusement pas le temps de le faire, car une autre voix se fait entendre, je me retourne, et je vois une femme qui brandit une épée dans ma direction.
"Vous devriez ranger votre arme, c'est coupant cette chose."
Mais cette femme refuse de me laisser faire. Si je ne soigne pas cette homme, il risque d'y laisser la vie, surtout que cet homme est en train de perdre beaucoup de sang. Mais cette femme ne me laissera jamais l'aider, elle se montre de plus en plus menaçante, je lui répond.
"Calmez vous madame. Je ne suis pas venue pour le tuer, mais pour lui venir en aide. C'est un appareil de soin médicale que je porte sur moi, et non une arme dangereuse."
Je n'aime pas la façon, dont me traite de la sorte.
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