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 Parlez-moi pendant des heures que je me taise. [PV Camille]

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Hana Breckman
Hana Breckman
Ingénieur
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Jeu 28 Jan - 18:15

Son cœur était tiraillé elle avait envie de croire que les espoirs de sa fille étaient fondés, mais elle n’avait également pas envie de se faire de faux espoir. Son sommeil était le reflet de sa conscience, il était terriblement agité, aucune de ses nuits n’étaient faite d’une traite et en plus d’être entrecoupées elles étaient courtes. La métisse avait petite mine, elle était pâle et cernée, son appétit avait fini par diminuer et cela se ressentait, elle était déjà frêle de nature, mais depuis peu ses os saillaient franchement. Etrangement quand elle le pensait mort sans le moindre doute elle était en bien meilleure forme, mais maintenant qu’elle doutait elle s’imaginait son Daniel errant seul et affamé, parfois malade, parfois blessé et sans personne à sa recherche et cela en réalité était encore pire.
Vêtue de sa tenue de travail, elle examinait en compagnie d’un ingénieur une nouvelle machine qui semblait en panne et déconnectée du réseau, ils n’avaient jamais vu ça et pour le moment tout cela les laissait perplexe. Prudemment ils avaient démonté pièce par pièce la machine pour essayer d’en découvrir l’utilité, elle avait passé toute sa matinée à cette tâche, mais maintenant son collègue était affamé. Si elle avait été seule elle aurait bien continué à étudier l’étrange machine, mais le protocole en cas de nouvelle découverte était clair, elle devait travailler avec un ingénieur. Elle s’était donc dirigée vers la salle commune de restauration. Elle se sentait un peu faible, ce ne serait pas plus mal au final.
En entrant dans la salle commune de restauration elle eut cependant une bien mauvaise surprise, celle-ci était pleine à craquer, dernièrement Hana évitait la foule, quand elle n’évitait pas les gens tout court. Elle détestait qu’on lui demande si elle allait bien. Comment pensait-elle sérieusement qu’elle allait quelques mois après la disparition de son mari qu’elle avait aimé 17 ans, le père de son unique enfant, son seul amant, son meilleur ami. Il était évident qu’elle ne pouvait aller bien et pourtant les gens s’obsédaient à lui poser cette question. Ils étaient bienveillants, mais ils étaient niais et cela l’agaçait.
La métisse prit un plateau et se fit servir, il n’y avait pas 10 milliards de choix au self d’Aurora, on mangeait ce qu’on avait un point c’est tout. Hana de toute façon n’avait jamais été très compliquée, elle venait d’une famille pauvre et avait toujours mangé ce qu’elle avait dans son assiette sans faire de caprice. La salle était vraiment bondée et elle dut se rendre compte à l’évidence, elle ne pourrait pas manger avec l’ingénieur, elle soupira et se dirigea en face d’une place libre, un brun au yeux clairs. Elle posa son plateau et s’installa.

- Bonjour, fit-elle à la tablée, elle n’était pas malpolie et pour éviter qu’on lui pose la question qu’elle détestait, elle décida de prendre les devants et d’entamer une conversation avec le brun qui lui faisait face et qu’elle n’avait fait qu’apercevoir de temps à autre. Hana Breckman, elle tendit sa main, chef de de l’atelier mécanique et vous comment vous êtes vous retrouvé embarqué sur Aurora ?

Avec un peu de chance il ne savait pas pour son mari, elle en doutait la base était petite, mais avec un peu de chance il ne savait pas. Il avait l’air d’un intellectuel, elle aimait se considérer comme une intellectuelle, elle avait fait l’armée pour parvenir à ses fins, c’était tout. Pourvu qu’il lui parle beaucoup, suffisamment pour qu’elle n’ait pas besoin de répondre, elle pouvait se contenter d’hocher la tête ça lui allait. Elle piqua un bout de tomate avec sa fourchette avant de l'engloutir sans vrai désir.
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Camille Greco
Camille Greco
Scientifique
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Dim 31 Jan - 11:45



Camille était posé au réfectoire. La faim étant présente de manière modérée il était plus appliqué à reproduire le dessin de l’Europe avec l’espèce de purée qu’il avait dans son assiette qu’à réellement déjeuner. Ses pensées allaient toutes vers la France au départ… Ses parents, ses études et l’errance qui les avaient ponctués… La Sicile aussi. La maison de la famille de son père, l’argot typique qui lui avait donné le goût des mots. Sans la Sicile, peut-être qu’il ne se serait jamais retrouvé sur Athéna, bloqué depuis six mois si loin de la Terre qu’il avait personnellement perdu le compte des années lumières, kilomètres ou toute autres informations du genre.

Sa rêverie aurait pu durer longuement comme ça si on ne lui avait pas soudainement fait de l’ombre ! En relevant la tête, le regard pâle de Camille était tombée sur une femme. Pas grande, pas épaisse… Elle avait même le visage légèrement émacié, ce qui tirait ses traits pourtant encore empreint d’une beauté toute féminine. Sa tenue l’empêchait de deviner s’il en était de même pour toute sa silhouette mais à voir l’épaisseur de ses poignets, ce repas n’était pas de trop pour la femme.

Elle avait de jolis yeux noisettes à l’amande un peu particulière qui lui faisait se demander si un métissage quelconque était venu y mettre le bazar et des lèvres encore pleines qui prouvaient qu’à une époque elle avait eu moins d’angles et plus de courbes.

« Bonjour. »

Camille était de nature polie et sociable. Ceci dit elle avait l’air de répugner un peu à lui adresser la parole alors il n’avait guère osé en dire plus sur le coup. C’est vrai que la salle était bondée, il n’était probablement son premier choix de compagnie pour déjeuner…

Le linguiste tire néanmoins un peu son plateau à lui, pour lui laisser plus de place. Et sur un ton joyeux, il plaisante :

« Désolé, j’ai un peu pris mes aises ! »

Il vient ensuite essuyer ses mains sur sa serviette avant de venir serrer celle de l’autre femmes qu’il évite de serrer trop fort, inconsciemment, comme par peur de lui en briser un ou deux comme des baguettes de riz. Pourtant vu son métier et ses responsabilités, elle devait être moins en sucre qu’il n’y paraissait !

« Camille Greco. »

Elle ne lui avait pas demandé mais bon, il avait supposé que c’était en partit dû au fait qu’elle semblait lui adresser la parole plus par politesse que par réelle envie.

« Je me souviens vous avoir déjà vu. »

C’est vrai que finalement son visage lui était familier. Avec une mémoire comme la sienne, « familier » n’était probablement pas le bon mot. Il savait précisément qui elle était… Du moins son nom et sa fonction. Pour le reste de sa personne, Hana était une inconnue à part entière.

« Moi je suis l’expert en langues anciennes de la mission. »

D’ailleurs, parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher de babiller :

« C’est quand même drôle non ? De s’imaginer qu’on pensait savoir exactement d’où venait notre langue pour réaliser ensuite que nous en étions en réalité si loin. »

En fait, il irait même jusqu’à dire, entre deux bouchées de purée :

« Plus que ça : vous savez qu’il y a encore des dialectes que l’ont pas encore déchiffré sur Terre ? Ou bien seulement partiellement ? En tout cas… Ca a bouleversé toutes mes perspectives quand j’ai mis les pieds dans le projet Porte des Étoiles. »

Bref…

« Désolé, je suis bavard. Trop. On me le dit souvent. »

Ceci étant dit, parce qu’il n’allait pas faire semblant de n’avoir pas remarqué :

« Et puis vous n’avez pas tellement l’air d’avoir envie qu’on discute. »

Du coup :

« J’ai bientôt finit. Si vous avez quelqu’un d’autre en tête pour vous tenir compagnie, je peux presser un peu le mouvement si vous voulez. »

Il n’allait pas rester et passer pour un indésirable alors qu’il n’avait rien fait de mal… Et puis si ça pouvait ramener un peu de bonne humeur chez Hana, ce n’était pas tout perdu… !

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Hana Breckman
Hana Breckman
Ingénieur
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Lun 22 Fév - 23:59

- Ce n’est pas grave, répondit Hana qui ne s’était pas une seule seconde offusquée du manque de place, elle ne l’avait même pas remarqué à vrai dire avant qu’il ne le souligne.

Finalement c’était vrai que son plateau flottait légèrement dans le vide, elle le repositionna et continua à manger tout en en écoutant avec un air attentif son interlocuteur. Elle ne le connaissait pas vraiment, mais cette poignée de seconde avait suffit à le ranger dans la catégorie des bonnes natures, tant mieux deux grognons se faisant face ça n’aurait pas été supportable.

- Enchantée de faire votre connaissance Monsieur Greco, répondit-elle avec automatisme.

Son ton ne sonnait pas complètement faux, faire connaissance avec lui c’était toujours bien mieux que de parler de son deuil. La métisse se concentra sur ce que lui disait son interlocuteur, il était expert en langue ancienne ? Elle en parlait trois couramment à cause de ses origines et apprenait relativement facilement en conséquent ayant déjà l’habitude de jongler entre différents dialectes. Elle songea que peu importe ce qu’il lui racontait elle écouterait, travailler était une option pour fuir apprendre en était une autre tout aussi efficace et plaisante, elle avait toujours adoré et c’était en plus aussi fort utile. Il commença à aborder le sujet des origines des langues et ce fut étrangement intéressant, même si elle était plutôt matheuse, elle était relativement curieuse et n’avait jamais borné sa soif de connaissance à un seul ou quelques domaines. Son interlocuteur était bavard, c’était vraiment une aubaine, car même si elle avait été dans une meilleure disposition, il y avait peu de sujet qui déliait sa langue, elle préférait de loin écouter et à la limite parfois aiguiller. Il eut soudain une moue étrange à cause du fait qu'il parle en mangeant, elle se retient de rire et toussota un peu pour s’en empêcher.

- Non je n’attends personne Monsieur Greco vous pouvez prendre tout votre temps. Je ne suis sans doute pas aussi loquace que vous, mais j’aime bien écouter. Ce que vous racontez n’est pas inintéressant. Je crois que j’avais lu dans un article en ligne qu’il existait plus de 7000 langues alors j’imagine que des milliers de planètes supplémentaires ça rajoute une infinité de variation de ces dernières... Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

Une belle et large question qui elle espérait donnerait à dire à son interlocuteur, elle but une gorgée de son jus d’orange chimique. Elle avait beau être habituée à la nourriture militaire, sa cuisine lui manquait presque, aussitôt qu’elle pensa à sa maison, l’image de Daniel s’imposa de nouveau dans son esprit. Elle se mordit les joues et rajouta prestement.

-Je parle japonais et espagnol également si jamais vous croisez une langue avec des similitudes…

Car parfois on la chassait de son poste, alors si elle pouvait trouver une distraction en dehors des heures de travail elle prenait. Elle fixa son interlocuteur songeuse il semblait tellement jeune, plus qu’elle, mais il avait peut-être juste un visage poupin.
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Camille Greco
Camille Greco
Scientifique
Avatar : Dane DeHaan
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Date d'inscription : 22/01/2021
Ven 26 Fév - 11:23



Camille avait acquiescé, un petit « moi aussi » rapide sur les lèvres pour ce qui était d’être « enchanté » de faire la connaissance de la jeune femme. L’endroit n’était pas si grand ni si peuplé… En six mois il aurait probablement pu avoir eu l’occasion de rencontrer tout le monde au moins une fois… Mais si le monde savait être « si petit » parfois, il savait en d’autres temps se révéler beaucoup plus grand… Et puis ils avaient tous fort à faire, chacun de leur côté… Le réfectoire était pour ainsi dire le seul véritable lieu de mixité. Et beaucoup aspiraient à profiter de ce temps de pause pour être seuls dans leur bulle.

Hana cherche visiblement à le mettre à l’aise… Ou en tout cas à ne pas le mettre complètement mal à l’aise disons. Il reste donc, ne se presse pas… Mais écoute à son tour, se demandant, dans son esprit de linguiste, si cette façon de dire que ses mots n’étaient pas « inintéressants » était une simple façon de dire que ce n’était pas intéressant non plus… ? Mais bon à la limite, il pouvait convenir lui-même du fait que ses bavardages n’étaient pas toujours les plus intéressants pour tout le monde !

« Je ne connais pas le chiffre exact, mais c’est à peu près ça. Et rendez-vous compte : il ne s’agit que des langues « parlées ». Pas des langues qui se sont éteintes ni de celles qui n’utilisent pas des mots mais des signes ou encore celles qui ne font que s’écrire. Et vous savez le plus incroyable dans ces chiffres ? Moins de 10% de ces plus de 7000 langues ne sont pas menacées de tout simplement disparaître… »

C’était incroyable… Et fabuleux ! Ça faisait littéralement vibrer Camille à qui tout cela donnait le tournis, allumant quelque chose de passionné dans son regard. Il acquiesce donc pour ce qui était de l’opportunité offerte par leur expédition, celles qui l’avait précédées et celles qui se feraient après eux encore…

« Et de se dire, surtout, que bien souvent c’est nous qui sommes une variation de ces langues, plutôt que le contraire. »

Son travail actuel était passionnant mais peut-être pas très enthousiasmant, difficile à dire.

« J’approfondie le vocabulaire que le traducteur automatique est en mesure de comprendre et d’apprendre avec quelques règles de grammaire entre autres. Il est déjà très complet mais le peuple d’ici possède une langue très vivante et en constante évolution, comme chez nous. En parallèle, j’essai de déterminer les origines de quelques mots qui apparaissent un peu comme des ovnis dans leur langage courant. »

Et pour mieux expliquer :

« C’est comme aller au Japon et entendre « café au lait » comme on le dirait en France. Où être en France justement et entendre « week-end » comme chez nous au lieu d’une traduction plus littérale qui existe pourtant chez eux comme « fin de semaine ». »

Utilisé par les francophones de leur propre continent d’ailleurs, les amis québécois ! bref, des mots empruntés à d’autres langues… Mais sur une planète où ce peuple semblait être seul. Ça poussait à s’interroger sur l’émergence de ces mots. En tout cas ça l’y poussait lui.

Justement, lui qui venait d’évoquer la langue nippone, voit la jeune femme lui parler du japonais. Pas que. Elle était de toute évidence polyglotte, tout comme lui. Il avait de solides bases en espagnol et juste des bases très sommaires en japonais. Il savait le lire dans l’essentiel… Mais pas forcément le comprendre !

« Comme c’est intéressant ! Et c’est un beau mélange. »

Ça expliquait sûrement ses airs métis, évidement, maintenant qu’il s’arrêtait là-dessus.

« Je suis métis moi aussi -si je peux me permettre de supposer que vous l’êtes-. Ma mère est française. Quant à mon père, il est Sicilien. »

Ça lui refait penser au bug de Julian Silver que de prononcer ce dernier mot, le pauvre !

« Et vous ? Sur quoi est-ce que vous travaillez en ce moment ? »

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