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 Entre deux feuilles de luminescence + Camille Greco

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Julian Silver
Julian Silver
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Dim 24 Jan - 10:29


Cette planète avait encore des milliers de secrets et c’est exactement ce que Julian Silver détestait le plus à son sujet. Quand bien même l’auraient-ils exploré sans trêve depuis leur arrivée, ce qui n’était pas le cas, ils n’en auraient certainement découvert qu’une infime partie. La Terre recélait elle-même encore son lot de mystères et ils y étaient depuis si longtemps… La peur naissait souvent, si pas généralement, de l’ignorance et Silver se sentait ignorant dans cette vaste contrée sauvage. Il détestait ceux qui y vivaient parce qu’ils en savaient plus long qu’eux. C’était fort désagréable. Silver était de ces gros bras qui connaissaient la valeur du savoir sur la force brute. Sûrement parce qu’il attachait tant de valeur à son rôle de stratège.

Quelle ne fut pas sa -désagréable- surprise de constater qu’un de ses soldats comptait sortir sans ordre de mission après le couché du soleil. D’autant plus désagréable qu’il accompagnait un délicat minois masculin qu’il reconnaissait très bien : leur expert en linguistique. Il serait très fâcheux de le perdre, celui-là. Et pas juste pour ses jolis yeux, il va de soi. Mais il n’était de toute évidence pas le seul à avoir remarqué ces deux billes bleues qui donnaient parfois l’air d’une biche prise dans les phares d’une voiture à Greco. Ce soldat-là aussi, apparemment. Avait-il seulement conscience de ce qui l’avait motivé ? Ou était-ce le manque qui commençait à se faire sentir après six mois loin de son foyer ?

Quand son homme se retourne vers lui, Julian peut très bien voir l’immense regret qui s’inscrit aussitôt dans son regard. La large paluche du colonel s’était abattue sur l’épaule du soldat, le retenant alors qu’un seul ordre aurait pourtant suffit. Mais parfois, il fallait aussi marquer les esprits. Si la main ferme ne suffisait pas à le faire, le regard du Massachusettais trahissait toute la sévérité qui l’animait en cet instant.

« Accompagner Google Translation dans la jungle à cette heure ? », grogne-t-il tout en se penchant sur l’homme, mécontent. Oui, il avait entendu leur conversation. Il n’était ni omniscient, ni béni par dame chance. Mais Greco avait convaincu à force de supplications et il les avait entendus en passant devant la cantine, vide à cette heure. « Retournez à l’intérieur. On en reparlera plus tard. »

Il a un regard pour le soldat, attendant qu’il disparaisse avant de se tourner vers Greco. Il observe un moment le jeune homme sans rien dire, puis marche en sa direction, grave… et le dépasse finalement.

« Alors ? Vous venez, Greco ? Je croyais que vous vouliez aller dans la jungle la nuit. Alors allons dans la jungle la nuit. », raille-t-il sans jeter un coup d’œil par-dessus son épaule, entamant simplement sa marche vers ladite jungle d’un bon pas. Il donnait certainement l’impression d’un homme qui allait entrer pour de bon dans cet endroit damné. Il aurait pu. Mais il n’était pas un idiot, pour sa part… et il ne comptait pas amener Greco plus loin que ce qu’il avait demandé au soldat. Néanmoins, une petite frousse ne pouvait faire de mal à personne… « Qu’est-ce qu’il y a de si intéressant, dans cette jungle, pour un spécialiste des langues ? »

S’il pensait à de jolies feuilles phosphorescente, Silver pour sa part songeait plutôt à tout ce qu’ils ne voyaient pas. Même en plein jour, les arbres étaient si denses et les dangers tellement présents qu’il répugnait à y entrer. Toutefois, il savait au fond que Greco n’avait jamais voulu se mettre en danger, ni même y mettre réellement les pieds. Pas plus que s’arrêter d’un peu plus près qu’il ne l’avait fait jusque-là pour l’admirer un instant. C’était la frustration de la situation qui ressortait. Peut-être un bref élan de jalousie perfide. L’envie de se venger de quelques injustices sur lesquelles ni le soldat, ni Greco n’avaient eu d’emprise…
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Camille Greco
Camille Greco
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Dim 24 Jan - 16:36



S’il avait fallut exprimer avec exactitude ce qui avait poussé Camille à vouloir sortir ce soir, cela aurait été difficile à faire. C’était un mélange de plusieurs choses et quoi qu’il ait parlé d’intérêt scientifique au moment d’énumérer ses arguments au soldat de la base qu’il avait convaincu de l’accompagner, ce n’était en aucun cas la rigueur scientifique qui l’avait amené au désir de sortir…

Peut-être qu’il s’était étouffé dans sa cabine. Seul. Enveloppé d’un silence qu’il appréciait pourtant le reste du temps… Et par une fenêtre, les Terres d’Athéna qui lui offrait un spectacle rare. Celui de ses deux lunes bien sûr, dont une était si imposante qu’à chaque fois qu’il l’a voyait, Camille sentait une sorte de pression sur sa poitrine. Et puis cette végétation luminescente qui l’avait émerveillé le premier jour. Ou plutôt la première nuit.

Soudain la perspective de mettre le nez dehors, de prendre une inspiration profonde, de voir de plus prêt ce phénomène si particulier… Ca avait semblé être la seule chose pour briser son mal être immédiat. Pour remplacer sa nostalgie et ses inquiétudes par quelque chose de beau qui le réconcilierait avec la galaxie d’Aurora toute entière !

Mais y aller seul ? Sûrement pas. Camille n’était pas d’une nature courageuse et quand bien même il ne comptait pas aller bien loin, seulement aux abords de la base, il n’était pas question pour lui de sortir seul ! Déjà de jour il évitait en général de sortir alors la nuit… Il n’avait pas forcément peur, sur terre, d’un peu de camping mais Athéna possédait son lot de créatures « géantes ». Il avait entendu un biologiste en faire une énumération rapide il y avait quelques jours et chaque fois que le mot « géant » avait été prononcé, Camille s’était sentit plus petit que la seconde d’avant !

Bref. Tout ça pour dire qu’il avait finalement convaincu un soldat de la base. De toute évidence il serait redevable d’un café ou quelque chose comme ça dans les prochains jours mais c’était assez peu cher payé pour satisfaire à cette envie un peu égoïste qu’il avait de sortir. Les choses semblaient « bien se présenter ». Ils allaient sortir peut-être une demi heure ou une heure sans aller trop loin et puis ils rentreraient sans que personne ne se soit réellement rendu compte qu’ils étaient partis ! Enfin ça… Ca c’était la théorie.

Ils étaient à deux doigts de sortir. Sous sa veste d’uniforme de la base, Camille avait passé un gros pull pour se protéger d’un froid humide probable. Mais bien avant le froid, ce qui le fait frissonner façon perle gelée qui lui remonte le long de l’échine, c’est l’intervention de Julian Silver. Le « Colonel Julien Silver », qui secondait le général Kane. Camille avait eu quelques fois l’occasion de parler avec lui déjà. C’était ce genre d’homme immuable qui ne changeait pas beaucoup et qu’il ne fallait pas s’attendre à faire plier de manière générale. Camille n’avait pas une mauvaise expérience de lui mais il savait déjà qu’il trouverait ses arguments beaucoup sensé question sortie inopinée en ce début de nuit !

Voilà d’ailleurs qu’il congédie le soldat qui devait l’accompagner et ce dernier ne se fait pas trop prier. Camille a un petit soupire déçu et s’attend un peu à quelques remontrances c’est vrai. Pas que Silver aurait tort… Mais il n’avait pas non plus envie de lui donner totalement raison. Ceci étant dit,  cet homme avait le genre de gabarit qui convainc Camille de retenir sa langue d’ordinaire. On disait Silver assez dur. Assez sévère. Mais pas injuste. Du moins si on exceptait les ragots de ceux qui s’étaient fait prendre par cet homme.

Ceci étant dit, parce que ça l’avait fait grimacer :

« Vous avez déjà traduit quelque chose sur Google traduction ? »

Non parce que clairement il valait mieux que ça hein !

« C’est un peu comme si je vous appelais Buzz l’Éclair, vous savez. »

Par contre le militaire vient sur lui et Camille aimerait prétendre que c’est le courage qui ne lui fait pas faire demi tour en courant mais c’est aussi le fait que ses pieds avaient refusés d’obéir en ce sens ! Silver ne s’arrête pas à sa hauteur par contre. Pas de « retournez à l’intérieur » pour lui. Et quand Silver parle d’aller « dans la jungle la nuit », ça ne sonne plus du tout comme la balade à laquelle il avait songé au début, pour tout dire !

« Heu... »

Il y a un moment de blanc et comme il n’est pas question de se faire distancer par Julian là, Camille rejoint l’imposante silhouette au petit pas de course.

« Je ne comptais pas aller très loin hein. Juste là, sur le bord... »

Il lui semblait que le colonel avançait d’un pas si décidé qu’il devait avoir l’intention de faire le tour d’Athéna tout entier !

« Surtout qu’il est déjà plutôt tard, je réalise. »

Comme s’il venait de s’en rendre compte ! Quant à son intérêt, Camille ironise gentiment :

« Vous voulez dire à part une -si ce n’est plusieurs, on n’en sait encore rien- civilisation avec son propre langage évolué ? »

Mais bon, puisque ce n’est pas pour ça qu’il était là, autant être honnête :

« J’avais besoin de sortir. Et de voir la végétation de plus près. C’est magnifique non ? »

Et rieur :

« C’est inclus dans votre programmation de trouver les choses belles ou bien trop y réfléchir risquerait de vous faire rouiller ? »

Ce n’était pas dit sur un ton agressif ni de défi. C’était une pure boutade sur celui de la camaraderie en réalité. Au delà du fait que les objectifs de Silver vis à vis de cette sortie l’inquiétaient un peu, il ne pouvait pas nier se sentir en sécurité en sa compagnie… !

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Julian Silver
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Lun 25 Jan - 23:35


Si Julian ne se sent pas particulièrement enclin à répondre à la question sûrement rhétorique du petit Français à propos du service de traduction de Google, il arque néanmoins un sourire grave devant la comparaison à laquelle il a droit. De toute façon, il ne s’adressait pas à lui mais au soldat… Imperturbable, Silver se contente de répondre sur un ton on ne peut plus sérieux, comme si la question était un minimum légitime.

« Mais je suis de l’armée de la terre, pas de celle de l’espace. La comparaison ne tient pas longtemps. »

L’armée de l’espace… une grosse blague vu l’état actuel des choses. Un cover-up du gouvernement tout au plus. Derrière lui, Greco proteste, mais le suit malgré tout. Silver n’a pas besoin de se retourner pour le constater : il fait trop de bruit. Une branche craque, il n’arrête pas de simili-protester, un pas plus lourd peut-être suite à un trou dans le sol… Le militaire a un petit soupir, ignorant les protestations du scientifique.

« Vous faites beaucoup de bruit pour une si petite créature. », lance-t-il par-dessus son épaule, poursuivant sa progression sur un terrain de moins en moins praticable, bien qu’ils soient encore loin de la jungle. Son but n’avait jamais été de balancer Camille Greco dans la jungle, qu’on se rassure. Quant à la raison pratique de vouloir aller dans la jungle, il ironise : « Oh oui, des civilisations qui seront ravies de vous voir débarque au milieu de la nuit avec un militaire armé jusqu’aux dents. Je suis sûr que vos échanges seront très éclairés. »

Mais ce n’était pas la raison, forcément. Il le savait déjà ! Or, il tombe un peu des nues lorsque le jeune homme lui explique ses motivations. La… beauté des lieux ? C’est tout ? L’envie de sortir, il pouvait comprendre. Mais ça, il pouvait le faire en restant autour de la base.

« Non. Les militaires ne sont pas exemptés de trouver des choses belles et je suppose que vous en êtes bien conscient puisque vous avez réussi à embobiner le soldat Ryan. », grogne l’Américain. Il ne s’agissait pas du nom du soldat en question, mais plutôt une boutade parce que lui aussi en était capable. « Mais je suis en mode survie depuis six mois, par responsabilité pour l’entièreté de l’équipe coincée ici. Alors ma perception de cet endroit ne se fonde pas sur son esthétisme. »

Il ne se plaignait pas. Il en parlait même comme s’il était à la tête de l’équipe… Ce qui aurait dû être le cas. Mais c’était une responsabilité qu’il aurait pris avec grand plaisir. Ils le savaient. Allez savoir pourquoi on l’avait évincé… parce que les explications n’étaient jamais arrivées. Au milieu de ses pensées, quelque chose attire l’attention du militaire. Il s’arrête net, tourne la tête sur le côté… et fronce les sourcils alors qu’il aperçoit un petit papillon bleu phosphorescent qui se dirige paresseusement vers eux. Il tend le bras vers l’arrière, faisant passer Greco sur le côté pour se positionner entre le linguiste et l’insecte extraterrestre.

« Je suppose qu’il est beau, lui aussi. Faites-moi plaisir et n’essayez pas d’y toucher. », prévient Silver. Ils ne savaient pas pourquoi ce truc luisait dans le noir. Il s’était peut-être frotté à des feuilles brisées et ce qui les faisait illuminer la nuit de cette planète d’Aurora. Mais à défaut d’être certain… « Je déteste les surprises et cette planète n’a que ça. »

Un soupir franchit le seuil de ses lèvres. Il fait passer Greco dans l’autre direction, histoire qu’ils s’éloignent rapidement du papillon, qui semblait aller dans leur direction sans trop s’émouvoir de leur présence sur son chemin.

« Puisqu’on en est là, pourquoi ne pas m’expliquer ce qu’un Français fait dans un projet spatial américain ? Vous n’êtes pas le premier que je rencontre… »

Mais ça, c’était une longue histoire.
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Camille Greco
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Dim 31 Jan - 11:28



Camille a une petite mine gouailleuse devant la répartie du Colonel Silver. On aurait tort de penser qu’il n’y avait pas d’esprit sous ces muscles d’acier ! Peut-être que ce n’était pas son point le plus fort mais il n’en était pas totalement dénué n’est-ce pas ! Ceci étant dit, avec amusement donc :

« Si c’est là la seule différence que vous voyiez, je vous la concède… ! »

Encore que… Après une seconde de réflexion supplémentaire, Camille fait remarquer :

« C’est à dire que dans le fond, nous ne sommes plus vraiment sur Terre non plus... »

Ca touchait à la sémantique à ce stade mais hé… C’était justement son domaine de prédilection alors il ne pouvait pas tout simplement y couper ! D’ailleurs :

« Vous saviez que lorsque la Terre a entamé l’idée de coloniser Mars, il a été question de dire « amarsir » tout comme on pouvait dire « alunir » ou « atterrir ». Mais le terme ne fais pas consensus. En effet on craint qu’au fur et à mesure de l’exploration spatiale -et je ne parle pas là de la Porte des étoiles même si...- il y ait trop de nouveaux termes pour désigner sensiblement la même chose. »

Camille pouvait se montrer très volubile, même lorsqu’il se rendait quelque part un peu à reculons oui… ! D’ailleurs, poursuivant sur le sujet comme s’il n’intéressait pas que lui (probablement en tout cas) :

« Personnellement je suis un adepte des vocabulaires complexes. Plus ils sont riches, plus ils me plaisent. »

Ca le fait encore réfléchir une seconde avant qu’il ne convienne :

« Pour la mission à venir sur Phosis, nous pouvons sûrement dire que nous allons Aphosissir. Mais j’émets encore une réserve puisque nous ne nous posons pas vraiment grâce à la porte des étoiles. Peut-être que nous… Portephosissons. Qu’est-ce que vous en pensez ? »

Oui d’accord, il pouvait sûrement encore travailler le terme mais ça avait le mérite d’être éloquent non ? Non ?

Quoi qu’il en soit, entre son verbiage et sa dégaine pour parcourir ces quelques mètres de forêt, il semblerait que sa discrétion ne soit pas la plus au point. Difficile d’admettre que Silver, avec sa silhouette imposante dans laquelle on aurait pu en mettre deux comme lui, voir deux et demi, était bien plus furtif que lui. C’était le métier, ça !

« Désolé, j’ignorais qu’il fallait être discret à ce point… Il y a des créatures qui s’approchent aussi près de la base… ? »

D’ailleurs parlant de ça, Camille vient poser une main sur un bras imposant pour retenir l’autre homme.

« Nous devrions peut-être rester dans le coin, non ? »

Il y avait déjà bien assez de beauté pour ses yeux… ! Quoi qu’il en soit, concernant les autochtones :

« Si vous ne parlez pas ni ne pointez votre arme sur eux à tout va, je pense que nous devrions nous en sortir. »

Il y avait une forme de paix entre le peuple d’Athéna et leur civilisation terrestre. Elle était certes encore fragile et avait besoin d’être sérieusement consolidée mais sur le principe les à priori n’étaient pas si mauvais disons.

A la suite toutefois, il est probable que l’allusion de Julian passe un peu au travers. Peut-être parce que Camille ne le pensait pas -à tort- capable de subtilité… Ou peut-être aussi parce qu’il avait déjà commencé à s’intéresser à un fourré dense qui éclaire doucement sa main d’une lueur bleutée alors qu’il en approche la main, caressant le dessus d’une feuille de la pulpe de ses doigts.

« Et est-ce que ça ne vous fatigue pas ? »

D’être « en mode survie depuis six mois ». Lui serait exténué. Ceci dit, Camille louait le courage des soldats comme Julian ou Ryan qui avait faillit l’accompagner en premier lieu.

« Pas envie de profiter un peu de ce que cette planète a à offrir parfois ? Dans le fond, les chances que quelque chose de grave survienne ici sont sensiblement les mêmes que sur Terre, non ? »

Mais de convenir :

« C’est vrai que les dangers ne sont pas les mêmes. C’est l’inconnu qui les rends plus traumatisants, je crois. »

Camille revient près de l’autre homme tandis que ce dernier le distance très légèrement en continuant d’avancer un peu. Il n’a toutefois pas le temps de lui dire que la distance qu’ils ont avec la base est actuellement parfaite ! C’est à dire que de là où il était, Camille pouvait à condition d’étirer un peu le cou, encore la voir ! Un papillon venait de surgir. Il était splendide. Pas si gros si on tenait compte de la propension de la faune locale à être « géante » par rapport à ce qu’ils connaissaient. Mais voilà que Julian se dresse entre le papillon et lui, comme un bouclier devant une balle et Camille observe le papillon passer à regret.

« Ca me désole de ne pas pouvoir approcher ma main. »

Mais Julian avait probablement raison quant aux surprises que portaient cette planète… Mieux valait éviter de mettre ses mains trop partout sans avoir fait un petit tour du côté d’un biologiste et d’un zoologiste…

« Ceci dit j’ai pour consolation d’avoir vu le Colonel Silver près à en découvre avec un petit papillon, ça vaut sûrement de l’or… ! »

Il a un petit clin d’œil pour le militaire, parce que ça restait une boutade quoi… Et il ne comptait pas aller parler de leur petite escapade à tout le monde, l’intérêt n’y était pas.

« En vérité je suis franco-sicilien. Mais à quoi l'avez-vous su ? »

Camille n’était pas nationaliste ou chauvin… Mais la fierté sicilienne c’était un truc qui ne pouvait pas trouver de raison.

« J’ai quitté l’Europe il y a des années déjà, après mon premier doctorat, pour en faire un second. Une opportunité aux États-Unis à la fois professionnelle et académique. »

Quant à être « ici » en particulier :

« J’ai été recruté pour faire du travail de traduction et de recherche linguistique sur le projet Porte des Étoiles, sans avoir jamais mis les pieds là où elle se trouvait à l’époque. On m’a offert l’opportunité d’aller sur Atlantis ensuite. J’ai refusé pour mes études… Je me demande encore ce qui m’a prit ! Mais lorsqu’une nouvelle opportunité s’est présentée hé bien... »

Il avait sauté dessus, de toute évidence.

« Et vous ? Vous étiez volontaire ? »


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Julian Silver
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Sam 6 Fév - 17:11


Silver n’allait certainement pas argumenter à propos de quelque chose d’aussi ridicule, alors il se contente d’ignorer royalement Camille Greco alors que ce dernier semble trouver cette conversation fort amusante, là où lui la trouve simplement irritante et inutile. Il avait toujours eu des rapports un peu difficiles avec les grandes intelligences de ce monde, qui lui semblaient souvent moins brillantes qu’annoncé ! S’il avait su entretenir un semblant de relation avec un d’entre eux, c’est parce qu’ils avaient tous les deux tempéré un peu… mais surtout le joli petit Français à l’époque ! Silver n’était pas un homme facile.

Par contre, Greco n’a pas besoin de lui pour s’aventurer sur une tangente… particulière. Il ne sait même pas pourquoi il le laisse continuer aussi longtemps. Non seulement parler autant représente un danger, puisque ça peut attirer bêtes sauvages voire pire tout en les empêchant eux-mêmes de les entendre approcher. Mais en plus, ça le saoule ! Finalement, Silver a un regard sévère en direction du linguiste.

« Bon. C’est assez le Longman Dictionary of Contemporary English. », grogne-t-il sans laisser à Greco la possibilité de protester. Le pire, c’est que ces conneries de portephosissons allaient lui traîner dans la tête maintenant… « Je ne me demande plus pourquoi vous n’êtes pas marié. Vous seriez capable de l’assommer jusqu’à ce qu’elle se sauve… »

Il se retient de faire remarquer à Greco qu’il était logique qu’ils doivent être discrets, mais Silver n’était pas juste un rustre trop sévère. Surtout s’il lui semblait que la personne près de lui était prête à l’écouter et à appliquer ses conseils.

« On est ici depuis six mois et si ça semble long quand on pense à ce qu’on a laissé derrière nous, c’est très court pour connaître une planète étrangère. Pensez à tout ce qu’on ne sait pas encore de la Terre… Inutile de vous rappelez qu’on a eu beaucoup de temps pour l’explorer, pourtant. », fait remarquer le colonel. « On n’est pas au point à propos de cette planète et le plus dangereux, c’est de l’oublier. »

Silver a un regard sur son bras, observant un instant les mains masculines, mais qui semblaient soudainement un brin menues sous cet angle. Puis, son regard va jusqu’au visage inquiet du linguiste.

« Je n’avais pas l’intention de vous amener dans la jungle. »

Inutile de lui faire croire le contraire plus longtemps. Greco avait compris sa leçon. Et si ce n’était pas le cas, il saurait lui faire entendre raison d’une façon plus militaire la prochaine fois…

« Nous n’avons pas les moyens de vous perdre, Greco. Vous êtes notre seul lien avec les sauvages. Alors considérez-vous comme très précieux et fragile vous-mêmes. Ça nous aidera. », demande-t-il sobrement, son regard bleu barré de brun planté dans celui de l’autre homme. « Ce n’est pas si simple. Est-ce que vous avez des connaissances de base sur les autochtones en Amérique du Nord ? Des tribus étaient pacifistes. D’autres guerrières et belliqueuses. Il serait idiot de mettre tous ces sauvages dans le même panier… On pourrait encore tomber sur des tribus dont on ignore l’existence. Du genre qui laissez parler après avoir tiré. »

Donc inutile de dire que de ne pas pointer son arme à feu sur eux ne risquait pas de les aider à tout coup. De toute façon, la plupart n’étaient pas trop au courant de ce qu’ils brandissaient pour se défendre. C’était bien des paroles de pacificateur, ça ! Quant à être fatigué… Camille mettait le doigt sur le problème, mais bien sûr, Silver ne pouvait le dire comme ça. Il devait garder le moral pour ses troupes et quand bien même il aurait préféré ne pas avoir de scientifiques sous ses ordres, il n’en restait pas moins que Greco faisait partie de ces troupes !

« Cette planète n’a rien à m’offrir. J’essaie de ramener des hommes chez eux. »

Il était ferme à ce sujet, comme sur plusieurs autres d’ailleurs… Il a un regard pour les doigts qui relâchent lentement son bras, son attention restant là un moment même lorsqu’il n’y a plus rien à regarder. Bien sûr, Camille touchait à quelque chose en parlant de la peur de ce qu’ils ne connaissaient pas…

« C’est la raison pour laquelle l’homme a peur dans le noir. », fait-il lentement remarquer, songeur. La peur de l’inconnu. Ne pas voir le danger et surtout ne pas savoir ce qu’il était. Il grogne à propos du papillon, mais n’en dit pas plus. Le jour où Greco allait se retrouver avec une brûlure ou Dieu sait quoi sur la peau à cause d’une chose en apparence inoffensive qu’ils avaient trop comparé avec ce qu’ils connaissaient de chez eux, ils en reparleront. Par contre, quand le jeune homme lui explique d’où il vient, il est confus un instant. « Sicilien…? »

Ça venait d’où, ça ? Il n’avait jamais entendu parler de ce pays…!

« L’accent. J’ai bien connu un Français à une époque… »

Son regard balaie l’endroit où ils se trouvaient. Un peu trop à découvert à son humble avis, mais ils resteraient quelques minutes seulement puis repartiraient. Et il allait arracher la promesse à Greco de ne plus sortir sans bonne raison et bon accompagnement ! Il écoute l’histoire abrégée du jeune homme avant de faire remarquer :

« Vous regrettez sûrement encore plus de ne pas avoir été sur Atlantis… »

Maintenant qu’ils étaient bloqués ici comme des abrutis. Quant à lui, il a un rire un peu sardonique un instant.

« Moi ? Bien sûr. J’ai combattu en Antarctique en 2004. C’est là que j’ai compris qu’on n’était pas seuls sur Terre… J’ai été remarqué. Ça a boosté ma carrière. On m’a proposé le commandement de… »

Il s’arrête soudainement.

« Ça reste entre nous. »

Il voulait une promesse et il saurait si elle n’était pas sincère.
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Camille Greco
Camille Greco
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Jeu 18 Fév - 13:22



« Je note que c’est un volume qui vous parle, tout n’est pas perdu. »

Avec un petit clin d’œil taquin ! Ho il avait bien compris que c’était une insulte ou quoi. Ou plutôt, une manière de le rembarrer parce que sous ses dehors étriqués, Silver semblait plutôt vouloir le protéger que s’en prendre à lui. Les hommes étaient parfois ainsi faits de paradoxes. Quoi qu’il en soit, pour quelqu’un qui vouait sa vie aux mots, la comparaison n’était pas si insultante dans la réalité. Quant à sa moitié, avec sa mine qu’il savait parfois si gouailleuse :

« Qui vous dit que c’est « elle » et non pas « il » ? »

Mais il ne développe pas. Le sujet de sa vie privée était justement privé et il se doutait que Silver s’en moquait. Julian avait dit ça comme un terme général et en réalité il avait eu raison de le faire. C’était lui qui jouait les sales gosses à jouer sur les mots encore une fois.

Julian se fait presque philosophe ensuite néanmoins… Et il gagne le silence puisque ce qu’il lui dit amène Camille à réfléchir. C’est vrai. C’était vrai non seulement pour la partie terrestre de la Terre mais ça l’était encore plus pour les mers et les océans, dont ils ne savaient finalement presque rien. Une des plus grandes preuves qu’ils avaient eues, s’il en fallait une, c’était cette arme bien cachée sous la glace qu’ils avaient découvert pendant la grande attaque qui avait eu lieu sur Terre. Comment se dire, aujourd’hui, qu’une chose pareille avait pu leur passer inaperçu aussi longtemps… ?

« Je suis d’accord. »

C’était sincère. Camille n’était pas le genre de personne à s’entêter dans une voie qui n’était pas la sienne ou à se faire trop orgueilleuse pour l’admettre.

Il est un peu soulagé d’apprendre qu’ils n’iront pas plus loin toutefois et ça doit se voir sur son visage un bref instant qui se détend sensiblement. Mais ça prouvait ce qu’il pensait de Silver : un homme bien plus complexe qui n’y paraissait. On le qualifierait facilement d’ours mal léché mais ça n’aurait été clairement que gratter la surface de sa personnalité même si bien sûr : ça en faisait effectivement partit.

« Vous êtes vraiment quelqu’un d’intéressant. »

Et pour rebondir à ce que l’homme venait de dire à son sujet :

« Précieux je ne sais pas, mais je comprends ce que vous voulez dire. Fragile, rassurez-vous : je me considère comme plutôt du genre fragile. »

Surtout si qui que se soit l’avait à ce moment même comparé à Silver. On en aurait mis deux comme lui dans cet homme là et même comme ça, en doublant le poids de ses propres muscles, on aurait probablement à peine égalé le colonel. Cela étant dit pour en revenir au sujet et pas à l’homme qui l’abordait :

« Cette fois nous ne sommes pas d’accord. Je pense qu’à nous montrer hostiles nous ne pouvons qu’inspirer l’hostilité. »

Et avant que Silver n’ait ouvert la bouche pour le contredire ou lui donner une autre vérité qui servait mieux ses desseins (tout comme lui le faisait) Camille assure :

« Vous pouvez me répondre mais ce sera difficile pour moi de me taire si vous le faite. Et je crois que vous avez déjà compris que je peux être intarissable. »

Nouveau hochement de tête à propos de la peur dans le noir… Et si on voulait aller plus loin :

« Statistiquement, les petites filles ont plus peur du monstre sous le lit et les petits garçons du monstre dans le placard. C’est un réflexe primaire, ancré dans notre ADN. La mémoire de l’ADN… »

Ça le laisse songeur.

« Venu d’une époque où les femmes dormaient dans les arbres, craignant la menace qui viendrait d’en dessous et où les hommes veillaient depuis le sol, craignant celle qui viendrait d’un fourré… C’est une chose formidable que l’ADN… »

Il n’en avait pas fait ses études ni rien… Il laissait ça aux scientifiques qui géraient bien mieux la chose que lui… Mais ça le laissait songeur oui. Et d’ailleurs… !

« C’est lui qui crée cette jolie tâche dans votre œil, colonel peut-être bien. Cette petite pièce de puzzle brune dans votre œil bleu… »

Parfois la biologie humaine faisait des choses incroyables. Pas toujours dans le positif, parfois c’était tragique, des erreurs de parcours… Mais on en avait fait du chemin.

« Nous nous adaptons. Vous savez que c’est parce que notre mutation se poursuit toujours que nos yeux ont besoin de larmes ? Depuis l’époque si lointaine où nos yeux n’étaient ouverts que dans l’eau… »

Bref, il digressait en diverses anecdotes, comme toujours.

Camille rit, quoi qu’à voix basse histoire de ne pas trop se faire engueuler, alors que Silver prononce « sicilien » comme s’il s’était agit d’une destination de la porte des étoiles.

« C’est une île au sud de l'Italie. La plus grande de la méditerranée d'ailleurs. »

Il était un peu chauvin, comme tous les siciliens, même s'il ne l'était qu'à moitié. Et à propos de ce français, le monde était petit :

« En France ? Ou lui aussi vivait en Amérique ? »

En tout cas à propos d’Atlantis :

« Vous savez, ils sont partis en pensant qu’ils ne reviendraient peut-être jamais, c’était peut-être plus angoissant sur le moment. Espérons que nous aurons une fin aussi heureuse que la leur. »

Silver aborde un peu son cas personnel. Camille n’avait pas de mal à imaginer ses états de services. Ils devaient être glorieux, comme ceux du général ou de la plupart des hauts gradés venus se perdre ici avec eux.

« Le commandement de… ? »

Pas de cette station puisque c’était le général qui en avait le commandement, n’est-ce pas ? Alors de quoi ? Silver ne semblait pas vraiment envie de lui en faire la confidence à présent.

« Pourquoi avoir refusé pour venir ici, dans tous les cas ? »

Ou à défaut, pourquoi avoir accepté de venir malgré qu’il n’ait pas eu le commandement de ce quelque chose.


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Julian Silver
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Dim 21 Fév - 3:24


Silver ne relève pas ce qui aurait pu être une insulte à son intelligence. Il croyait qu’il s’était enrôlé dans l’armée à 16 ans, probablement ? Pourtant, Silver avait été étudiant à l’université. Il n’avait pas aimé ça et il n’avait certainement pas un doctorat en poches, pour sa part, mais quand bien même ! Par contre, le voilà qui le taquine à propos d’une possible orientation sexuelle divergente. Et si Camille ne s’attendait probablement pas à une réponse, surtout pas positive, il en mérite toutefois une.

« Rien. Mais si je me posais la question, j’aurais maintenant la réponse. », répond le militaire du tac au tac, un sourire à la limite de la prédation étirant ses lèvres. Il se penche légèrement vers Camille, soufflant : « C’était du simple respect. Mais je le savais déjà. Des jolies biches qui crient au loup, n’osant pas admettre qu’elles espèrent surtout l’attirer, j’en ai déjà croisé d’autres. »

Aussitôt, le colonel se redresse, remettant entre eux une distance protocolaire, ses traits à nouveau sévères comme si rien n’était arrivé. En tout cas, on pouvait donner à Camille qu’il était de plaisante compagnie quand on lui coupait l’envie de parler. Il semble fort songeur soudainement. Silver ne pensait pas toucher une corde sensible à propos de tout ce qu’ils ne savaient pas de cette planète et pourtant, voilà que le jeune homme y réfléchit vraiment. Ça faisait du bien d’avoir ce genre de réponse, mine de rien. Surtout sur un sujet aussi important. Par contre, le voilà qui le complimente… d’intéressant ? C’était bien la première fois qu’on la lui faisait, celle-là. Silver ne sait pas trop ce qu’il a fait pour se mériter ça. Et si c’est vraiment un compliment ou bien une insulte cachée, mais il ne cherche pas plus loin.

Il a un rire carnassier alors que le jeune homme s’admet fragile. C’était quelque chose qu’il aimait chez ce genre d’homme… Masculins, mais qui savent s’admettre une certaine fragilité.

« Il n’y a rien de mal pour un homme d’être fragile. », convient Silver, son regard à nouveau posé sur ce qu’ils voyaient de la jungle d’ici. « C’est ceux qui le sont sans l’admettre qui me tapent sur les nerfs… »

Mais de toute évidence, celui-là n’avait pas besoin d’un coup de main pour recommencer à inonder les autres de paroles. Pourtant, il avait bien prévenu Silver de ne pas le lancer sur un sujet et l’homme avait soigneusement obéis. Ça n’avait pas changé grand-chose ! Il ne comprend même pas comment un commentaire aussi innocent sur la peur du noir lui donne droit à un cours de génétique… et ne s’empêche pas d’avoir un soupir ennuyé qui ne semble pas troubler Camille outre-mesure. Peut-être est-il néanmoins un peu surpris que le jeune homme ait prêté suffisamment attention à ses yeux pour remarquer son hétérochromie.

Ce simple petit commentaire le laisse un moment songeur, son regard posé sur Camille, n’écoutant pas son babillage incessant. Parfois, il lui faisait penser à Guillaume. Et parfois, comme présentement, ça dépassait les ressemblances pour tomber dans la nette différence et pourtant, il ne manquait pas de charme. Particulier. La Sicile lui est expliquée et ça suffit à le faire sortir de ses pensées.

« Ah. Italien. Il fallait le dire comme ça. Quelle idée de tout compliquer… », grogne le militaire, peut-être un peu piqué dans son orgueil à cause de ce rire, musical et agréable, mais qui pouvait sembler moqueur à l’oreille d’un Américain trop orgueilleux ! Camille tire ensuite des conclusions devant son mutisme. Avait-il vraiment failli s’ouvrir aussi bêtement…? La solitude le rendait marteau, de toute évidence. « Rien. Nous devrions retourner à la base, maintenant. Vous y trouverez peut-être quelqu’un qui a envie de parler. Ça vous ferait du bien, apparemment… »

Et il n’était pas la bonne personne pour ça !
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Camille Greco
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Dim 21 Fév - 11:27



Oui. Peut-être que c’était éloquent, dans le fond. Et Camille, même s’il n’a pas honte, à le chic d’être un brin gêné tout de même. Ses pommettes se colorent subtilement et son regard se fait un bref instant un peu plus fuyant alors que Silver passe soudainement du loup désintéressé des moutons au loup que la faim commence un peu à tirailler. Ou alors il hallucinait. Disons que c’était une lueur différente dans son regard moucheté. Dans son ton… Dans ce sourire un brin carnassier. Être un vrai mouton, Camille aurait sûrement sentit une forme d’urgence et une grande envie de fuite, peu importe la direction. Julian Silver faisait peur. Mais de cette peur qui nous fait agréablement frissonner. Ca s’expliquait pas. Et il le laissait là, troublé, songeur, un peu chose, s’éloignant à nouveau comme s’il ne l’avait pas pétrifié d’intensité. Lui il lui fallait quelques secondes pour s’en remettre !

Finalement un petit sourire plus calme se redessine sur ses lèvres et le temps de finir de reprendre contenance, Camille vient s’accroupir devant un peu de végétation, sans toucher pour ne pas inutilement stresser Julian mais pour être suffisamment près quitte à avoir fait ce chemin.

En tout cas, le Colonel semblait favoriser la vérité à un excès d’orgueil ou de testostérone. Dans un sens c’était amusant à constater parce qu’il avait franchement l’air d’être ce genre d’homme lui même ! Mais on était souvent attiré vers nos contraires, sans que cette pensée n’ait rien de romantique. Même nos amis nous ressemblaient assez peu, au tout début de nos nouvelles relations. Et puis le temps aidant, quelques subtilités de langage, une gestuelle… On avait ce mimétisme qui était nécessaire à la distinction des membres de la tribu. Chez certaines femmes ça se traduisait même de manière biologique, provoquant des cycles menstruels qui se synchronisaient. Mais bon, pour cette fois Camille garde ses anecdotes pour lui-même. Pas sûr que le sujet des règles féminines soit pour Silver plus intéressant que tous ceux qu’il avait abordé jusque là hein !

Camille s’était relevé, conscient que Silver ne l’écoutait qu’à moitié mais n’ayant jamais réellement eu besoin d’un auditoire pour bavarder. Il ne se frustrait qu’on ne l’écoutait pas que lorsque le sujet était réellement important. Le reste du temps, le fait de parler l’aidait à se détendre, à se sentir dans une atmosphère confortable… Ca l’aidait à sociabiliser correctement. Le mutisme, c’était un truc qui n’avait jamais aidé personne. Chez certaines c’était un handicap. Et puis chez d’autres, comme Silver, ça semblait être un peu fait exprès. Il devait mener une existence assez solitaire.

Pour la Sicile en revanche :

« Oulà, vous fâcheriez tous les siciliens que je connais. Se sont des gens très fiers ! »

Et pour pour imager :

« Vous venez de quel coin ? »

Et sans laisser le temps à Julian de répondre il suggère, se doutant à l’accent que ce n’était pas ça du tout :

« Le Texas ? Bah, peu importe, c’est pareil, ce sont les États-Unis dans le fond... »

Il voyait un peu ce que ça pouvait faire, ce genre de distinction ? Ou bien peut-être qu’il s’en fichait de ça aussi. Au fond, c’était difficile de dire ce qui touchait une corde sensible chez le militaire ou bien pas. Camille se relève, revenant près dudit militaire. Il a un regard pour sa montre, convenant :

« C’est vrai qu’il se fait tard. »

Camille avait besoin de repos et il ne doutait pas que l’autre homme en avait au moins tout autant besoin.

« Je vais passer m’excuser auprès du militaire qui a eu des problèmes à cause de moi et puis j’irais me coucher. »

Et parce qu’il était toujours de nature curieuse même s’il n’insistait pas forcément immédiatement sur ses questions laissées sans réponses :

« Vous allez vous coucher vous aussi ? »

Un jour l’occasion se présenterait de reparler de ce que Silver n’avait pas voulu dire. Ou il brusquerait l’occasion… En tout cas !

« Allons-y. Je vous suis. »

Et puis se ravisant :

« Peut-être que je devrais marcher devant ? »

Le danger était plutôt derrière eux, dans ce sens de la marche !


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Dim 21 Fév - 22:01


Silver ne va pas se mentir, parce qu’il était trop vieux pour ça : Camille Greco n’avait jamais autant eu l’air d’une biche prise dans les phares d’une voiture (la sienne, au passage) et ça lui plaisait. Il ne pousse pas l’expérimentation plus loin, mais ça lui resterait dans la tête un bon moment, définitivement… Il fallait dire que six mois, c’était long… Il ne dit plus rien, l’observant alors que le scientifique fait probablement honneur à son titre de docteur en inspectant la végétation de plus près. Le colonel savait quand même qu’ils avaient besoin de ces gens-là. Lui n’aurait jamais songé à s’accroupir pour regarder de plus près une plante, sauf quand il serait affamé. Mauvais moment pour faire ses recherches.

Par contre, quand on parle de provenance et de nationalité, il arque un sourcil.

« Le Texas ? Quelle idée. Massachussetts. », répond-t-il abruptement, avant de néanmoins réaliser qu’il était tombé droit dans le piège de l’espiègle linguiste. Grognon, le colonel marmonne : « Mais quand on me demande d’où je viens, je dis que je suis Américain. C’est mon pays tout entier que je défends. Texas inclus. »

Il espérait quand même que Greco n’allait pas en rajouter. Ça avait été dur pour l’orgueil de se faire avoir comme un bleu. Mais au jeu de la parole, il n’était pas le grand gagnant, de toute évidence… Par contre, à l’évocation du soldat gentiment renommé « le soldat Ryan », il arque un sourcil, perplexe.

« À quoi bon ? Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même de s’être laissé appâter par la brebis. », réplique-t-il. Il n’avait pas envie que Greco aille présenter ses excuses à cet homme. Pas à cette heure tardive. Pas alors qu’il était probablement déjà dans sa chambre. « De toute façon, c’est moi qui ai à lui parler. Vous le ferez demain matin dans les aires communes si c’est nécessaire. »

Il n’avait pas prévu aller engueuler le soldat maintenant, mais ce serait fait, au moins… Greco a au moins pour lui, même s’il attise douloureusement sa jalousie sans que la nature de celle-ci soit encore bien définie, qu’il n’insiste pas sur les points sensibles. Pourtant, Silver était certain qu’il se souviendrait longtemps de ce qui n’avait pas été dit. Tant qu’il le gardait pour lui. Il a un petit soupir alors que le jeune homme ne sait pas trop où se mettre. Il attrape le bras qui, bien que masculin, lui semble fin et fragile dans sa poigne d’acier à lui ! Et il invite sans un mot Greco à marcher à ses côtés.

« Je vais retourner à ma chambre, oui. Dormir, peut-être dans une demi-heure ou une heure. », convient l’homme. Il s’endormait quand il le voulait et se réveillait frais et dispo, prêt à réagir en situation d’urgence. Mais il aimait bien faire une activité détente. Ce soir, ce serait la douche. Et une activité plus masculine et solitaire pendant celle-ci, sûrement… « Vous devriez vous coucher. Il se fait tard et une grosse journée nous attend demain. »

Ce disant, il scrute les environs. Il lui semblait avoir entendu un bruit. Un bruissement ? Quelque chose. Peut-être des pas. Il fronce les sourcils en faisant passer Greco devant lui sans un mot. S’il relâche son bras, c’est pour saisir une de ses épaules plutôt. Finalement, soit c’était une fausse alerte, soit on les observait sans mauvaises intentions… alors il se contente de pousser doucement mais fermement le jeune homme pour qu’il avance.

« Aller… Vous dormirez bien après cette aventure. Vous n’aurez pas besoin d’être bordé par le loup ce soir… »

Même pas un loup bêta comme ce satané soldat dont ils pourraient maintenant arrêter de parler.
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Camille Greco
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Lun 22 Fév - 9:55



Julian était un homme spontané. Un fonceur. Sûrement qu’il avait un esprit très analytique dans l’urgence d’une bataille ou d’une situation de ce genre… Mais dans une conversation anodine, dans une situation générale, il avait tendance à parler avant de réfléchir. Ce n’était pas un signe de faiblesse intellectuelle hein… Et en fait, Camille avait tendance à trouver du charme à ce tempérament. Ce qui était spontané apportait parfois bien plus d’intérêt à une conversation que ce qui avait été trop longtemps mâché avant d’être recraché. Tout ça pour dire que le militaire n’avait pas simplement marché : il avait couru.

Mais Camille n’avait pas commenté davantage. Il avait eu un petit clin d’œil complice pour le bel homme lorsque, de toute évidence, celui-ci avait réalisé qu’il était un bref instant passé du chat à la souris et qu’il était tombé dans le premier piège à fromage venu.

Il n’objecte pas plus à propos de la façon que Julian avait de se signaler. Peut-être qu’à un étranger il disait qu’il était Américain lorsqu’on lui demandait d’où il venait… Mais il doutait qu’il le fasse en présence d’un autre Américain. En tout cas. Si jamais :

« Les Siciliens sont un peuple très fier. Et puis la Sicile est une région autonome de l’Italie. Même si on y parle italien, les siciliens ont leur propre langue… Le sicilien. »

Alors ça expliquait certainement que, dans une certaine mesure, la distinction se fasse encore plus fortement. Mais peu importait à présent. Ils s’étaient compris, c’était bien le principal. Comme beaucoup de ses questions, Julian avait esquivé celles à propos de cet « autre français » qu’il avait assez bien connu pour remettre son accent pourtant devenu un peu plus subtile d’année en année. Mais si l’homme croyait qu’il oublierait, c’est que clairement il le connaissait encore très mal… !

« Il l’a fait par gentillesse. »

Le fameux soldat, celui qui avait été prêt à le conduire dehors. N’en déplaise à Julian, il éprouvait une forme de culpabilité de savoir qu’il allait se faire engueuler… Surtout par un Julian Silver remonté… Lui n’aurait pas eu envie d’être dans les souliers de cet homme !

« C’est de ma faute. J’espère que vous serez clément. »

Mais il renonçait donc pour ce soir à aller voir ledit soldat. C’était un coup à se prendre la tête avec Silver et, comme il venait de le dire, Camille préférait éviter de passer par cette case. En plus, l’homme semblait s’agacer à l’idée même qu’il insiste…

Ils reprennent plutôt le chemin de la base, Silver le dirigeant d’une poigne très ferme sur son épaule. Pas douloureuse mais elle le deviendrait peut-être s’il essayait de dévier. D’ailleurs juste par curiosité et par attrait scientifique, Camille essai… Pas beaucoup hein… Mais clairement juste assez pour constater que Silver avait encore de la force pour enfoncer ses doigts davantage dans son épaule ! Il a un petit glapissement en se remettant très vite sur les rails donc !

« Oui, je vais me coucher. »

Ça le fait rire, sans trop savoir pourquoi… Et quand il semble y avoir quelque chose dans un bosquet, Camille la met en veilleuse, ne trouvant plus trop d’ardeur à l’ouvrir pour répondre à cette énième taquinerie. La souris n’était pas restée longtemps dans son piège… Elle était redevenue un gros chat qui tenait plus du tigre que du félin errant.

Camille n’avait pas tant regardé la végétation qu’il ne l’avait prévu ce soir… Mais la sortie n’avait pas été moins intéressante, finalement…


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